mercredi 22 janvier 2014

L'Hôpital de Fontainebleau dans les débats du Sénat (22/1/2014)

SENAT

Séance du 22 janvier 2014


M. le président. La discussion générale est close.

La commission n’ayant pas élaboré de texte, nous passons à la discussion des articles de la proposition de loi initiale.
 Discussion générale (suite)
Dossier législatif : proposition de loi tendant à instaurer un moratoire sur les fermetures de service et d'établissements de santé ou leur regroupement
Article 2 (début)
Article 1er
À compter de la promulgation de la loi n° … du … tendant à instaurer un moratoire sur les fermetures de service et d’établissements de santé ou leur regroupement, et jusqu’à ce qu’une offre de santé au moins équivalente, pratiquant le tiers payant et les tarifs opposables soit garantie à la population concernée, plus aucun établissement public de santé ne peut être fermé ou se voir retirer son autorisation, sans l’avis favorable du conseil de surveillance de l’établissement et de la conférence de santé du territoire.
La commission médicale d’établissement et le Comité Technique d’Établissement sont également consultés. Leur avis est joint à ceux prononcés par le conseil de surveillance de l’établissement et la conférence de santé du territoire et adressé au directeur de l’Agence Régionale Santé qui en tire toutes conséquences utiles.

M. le président. La parole est à M. Michel Billout, sur l'article.

M. Michel Billout. Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, je souhaiterais me faire l’écho d’un exemple concret, celui de l’hôpital de Fontainebleau, en Seine-et-Marne, car il illustre bien les raisons qui nous poussent, aujourd'hui, à demander ce moratoire.

Certes, le projet de nouvel hôpital public-privé a, heureusement, été abandonné tant il affaiblissait le secteur public. Ce n’est malheureusement pas le cas à Jossigny, où le nouvel hôpital est inauguré demain et où l’excellent service public de radiothérapie va disparaître. Et ce n’est pas le cas non plus pour le futur hôpital de Melun, au sujet duquel nous nourrissons quelques inquiétudes.

Mais, à Fontainebleau, l’affaiblissement de l’offre de soins s’est traduit, dans un premier temps, par la fermeture de quinze lits de chirurgie à la fin de 2011, occasionnant des difficultés incessantes de prise en charge des patients accueillis aux urgences. Des secteurs d’activité sont encore fragilisés ou sont menacés de disparition par le non-remplacement des praticiens, comme en ophtalmologie, en pédiatrie ou en oto-rhino-laryngologie

Aucun effort n’a été observé par les personnels pour recruter des chirurgiens urologues malgré l’importance du nombre des patients relevant de cette spécialité qui consultent à l’hôpital, en général en garde, dans le service des urgences.

Les services de chirurgie voient, chaque jour, se réduire leurs possibilités de répondre à la demande de prise en charge.

En 2013, au centre hospitalier de Fontainebleau, le budget pour les emplois précaires n’a jamais été aussi élevé, alors qu’il faudrait recruter et titulariser pour bénéficier d’équipes stables.

Cette politique à court terme, purement comptable, dégrade la qualité et réduit l’offre de soins. Où se situe le changement de politique ? 
Apparemment, à Fontainebleau, on le cherche encore…
La situation est grave et, comme dans bon nombre d’hôpitaux, un divorce profond s’installe entre les personnels et l’autorité, qui agit et décide contre eux et contre leur mission de soins.
C’est notamment pourquoi, exaspérés, de nombreux petits praticiens de cet hôpital soutiennent, comme beaucoup d’autres en Seine-et-Marne, d'ailleurs, notre proposition de moratoire, non pour figer la situation, qui est intenable, mais pour avoir le temps de ramener de la sérénité et de redéfinir un véritable projet de service public pour cet hôpital, avec les moyens financiers et humains nécessaires à sa mise en œuvre.

mardi 7 janvier 2014

Pour un moratoire sur les fermetures de service et d'établissement de santé ou leur regroupement

  Pour mettre un terme à ce qui s’apparente à une véritable hémorragie sanitaire, Michel BILLOUT, sénateur de Seine-et-Marne et le groupe CRC au Sénat, ont décidé de déposer le 22 janvier prochain un Projet de Proposition de Loi, PPL,  « Tendant à instaurer un moratoire sur les fermetures de service et d’établissements de santé ou leur regroupement ».

     En créant les conditions d’un rassemblement de gauche au Sénat, où elle est majoritaire, ce vote marquerait un changement de cap en matière de politique de santé publique.

  •      En effet depuis 2012, le Gouvernement n’a fait aucune pause dans le rythme des fermetures de services, d’hôpitaux ou de maternités de proximité.

  •      L’Etat et ses Agences Régionales de Santé, n’ont eu de cesse de dicter aux établissements de santé des restrictions budgétaires, ne tenant aucun compte des besoins des populations.

     Le PLFFS 2014 maintient un ONDAM hospitalier en baisse qui ne permettra pas aux hôpitaux publics de surmonter leurs difficultés actuelles. C’est pas moins de 20 000 emplois qui ont, ainsi, été supprimés en 2013 au sein de la fonction publique hospitalière et 15 000 de plus en 2014 si, aucune mesure n’est prise pour endiguer une telle frénésie. 

L’hôpital de Fontainebleau n’est pas épargné par cette politique !

Ce lien vous permet d'accéder au site du Sénat
et prendre connaissance du projet de proposition de loi :

cliquer sur "link" ci-dessous ...

samedi 4 janvier 2014

Lu dans la presse locale après notre réunion publique du 4 décembre 2013

Deux articles du PARISIEN en date du 4 janvier 2014


La rénovation de l'hôpital devrait durer cinq ans

Le Parisien | 04 Janv. 2014, 07h00

Ce mois de janvier marque le début du vaste chantier de rénovation reconstruction de l'hôpital de Fontainebleau. Il durera cinq ans. Un projet médical commun entre Melun, Montereau, Nemours et Fontainebleau a remplacé celui d'une super plate-forme hospitalière publique privée dans le quartier du Bréau.


Déjà, la fin d'année 2013 a été ponctuée par quelques changements dans l'organisation. Des changements qui signent le début d'un chantier beaucoup plus vaste à l'horizon 2017 : la construction d'un nouveau bâtiment d'hospitalisation pour la médecine, la chirurgie et l'ensemble mère enfant, ainsi que les soins de suite et de réadaptation. Un plan à long terme donc, qui prévoit une phase de réhabilitation et une autre, plus importante, de reconstruction. Au total, 16000 m2 de surface vont être modifiés pour une enveloppe globale de 58 M€, avec un soutien de l'Etat à hauteur de 46,5%, l'hôpital devant emprunter le complément. Certes, il faudra encore attendre quelques années pour bénéficier d'une structure flambant neuve mais d'ores et déjà, voici en quelques points le déroulé des travaux.
1er novembre 2013 : création d'une direction commune entre les hôpitaux de Nemours et de Fontainebleau. Jérémie Sécher, actuel directeur de l'hôpital de Fontainebleau, a été nommé à ce poste. Il assure également par intérim depuis le 1er décembre, la direction de l'hôpital de Montereau.
Depuis le 1er décembre 2013 : SOS Médecins s'est installé dans les locaux de l'hôpital pour y assurer la permanence des soins ambulatoires sur le territoire.
Janvier 2014 : démarrage des travaux visant la création d'une unité de soins continus de quatre lits, adossés aux huit lits actuels de la réanimation. Ces travaux doivent aboutir au troisième trimestre et ainsi conforter l'offre de soins, notamment post-urgences et postopératoire. Un service oncologie va voir le jour. Cette unité spécialisée regroupera les malades atteints de cancer qui nécessitent des soins particuliers.
Fin 2014 : création d'une unité de soins palliatifs de dix lits ouverte aux patients de Nemours, Montereau et Melun.
2016 : démolition de l'actuelle maison de retraite pour laisser place à la construction du nouveau bâtiment.
2017-2019 : restructuration de bâtiments existants et construction d'un nouveau bâtiment d'hospitalisation pour la médecine, la chirurgie et l'ensemble mère enfant, ainsi que les soins de suite et de réadaptation.
2019 : création d'un nouvel accueil général. Fin des travaux.




Le Parisien du 4 janvier 2014 : Un livre blanc pour la santé du sud Seine-et-Marne

Un livre blanc pour la santé du sud Seine-et-Marne

Le Parisien | 04 Janv. 2014, 07h00

Le Collectif de défense de l'hôpital public de Fontainebleau (CDHPF) a comme projet, l'élaboration d'un « livre blanc ». Son but? Recueillir des témoignages de salariés du secteur hospitalier et de patients qui permettraient de faire un état des lieux de la situation sanitaire du territoire et d'identifier les besoins.

Le document sera remis aux élus et décideurs en charge de la protection de la santé sur le territoire. Si le collectif se félicite de l'option de reconstruire sur place plutôt que de poursuivre avec le projet de partenariat public privé au Bréau, le projet médical commun des quatre hôpitaux (Melun, Fontainebleau, Nemours, Montereau) suscite une vive inquiétude. Le collectif pointe du doigt l'étude du projet médical commun de ces quatre hôpitaux du sud Seine-et-Marne jugée « très contestable » car confiée au cabinet privé Montaigne « aux ordres de l'Agence régionale de santé (ARS) ». Elle nécessite selon le collectif, « la plus grande vigilance dans l'intérêt des usagers et des personnels ». Par ailleurs, le statut privé public de la future plate-forme de Melun, dont l'ouverture est prévue en 2017, a été vigoureusement dénoncé. Aussi, la direction commune des hôpitaux de Fontainebleau et Nemours ainsi que l'intérim de l'hôpital de Montereau, assurée par le même directeur, Jérémie Sécher, ont été évoqués avec inquiétude.
 
> Venez débattre et poser v