Fontainebleau, Montereau, Nemours : Billout (PC) dénonce la fusion des 3 hôpitaux
Pascal Villebeuf | | MAJ :
La mise en œuvre de la fusion des hôpitaux de Fontainebleau, Montereau et Nemours doit débuter dans un an, à partir du 1er janvier 2017. Dernièrement, Michel Billout, sénateur-maire PC de Nangis s’est largement exprimé au Sénat, à propos de ce projet qu’il dénonce et combat.
« Entre 2004 et 2014, l’hôpital de Fontainebleau a perdu 10 % de ses effectifs et son activité chirurgicale a baissé de 22,64 % », a rappelé le parlementaire seine-et-marnais. « Le choix de ne pas recruter de spécialistes dans les disciplines déficitaires a conduit une baisse de fréquentation de 64,3 % à Fontainebleau et 92,4 % à Nemours en 2013, dans le secteur médecine chirurgie et obstétrique. L’hôpital de Nemours a aussi perdu un service de chirurgie de soixante lits (soit 10 462 journées par an en moins). À Fontainebleau et Montereau, ce sont 131 postes d’aides-soignants qui ont été supprimés en dix ans. »
S’appuyant sur un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), datant de 2012, Michel Billout propose au gouvernement de « remédier aux difficultés de chaque établissement » plutôt que de reformer un « hôpital complet, à partir d’établissements affaiblis ». Selon l’Igas, « la fusion n’est pas le levier le plus approprié pour redresser la situation financière d’un établissement public de santé en déficit. »
Pascale Boistard, secrétaire d’État auprès de la ministre des affaires sociales, de la santé, lui a répondu. « Vous avez cité, à juste titre, le rapport de l’Igas. Face aux difficultés de ces établissements, qui ont eu du mal à recruter des médecins, dont le niveau des actes est insuffisant et dont la situation financière se dégrade, des équipes ont élaboré un projet commun, au terme d’un travail considérable. Une direction commune a été mise en place dès 2013. La fusion des trois hôpitaux est la conséquence de cette stratégie partagée, afin de développer une offre de proximité de bonne qualité. »
« Face à un contexte très concurrentiel des hôpitaux de Corbeil et de Melun, l’avenir des trois établissements du Sud Seine-et-Marne n’est pas assuré », a rétorqué Michel Billout.
NOTE
Nous devons préciser que cette question sénatoriale fait suite à une demande d'intervention du CDHPF auprès du sénateur.
La question a été élaborée à partir des éléments transmis pas notre collectif. Ces éléments sont le résultat de notre approfondissement de l'étude sanitaire dans le sud seine et marnais.
Chacun appréciera la réponse de la Secrétaire d’État qui manie la langue de bois avec virtuosité. Comment peut-on soutenir la fusion de trois hôpitaux et aussitôt évoquer l'offre de proximité ?
La mise en œuvre de la fusion des hôpitaux de Fontainebleau, Montereau et Nemours doit débuter dans un an, à partir du 1er janvier 2017. Dernièrement, Michel Billout, sénateur-maire PC de Nangis s’est largement exprimé au Sénat, à propos de ce projet qu’il dénonce et combat.
« Entre 2004 et 2014, l’hôpital de Fontainebleau a perdu 10 % de ses effectifs et son activité chirurgicale a baissé de 22,64 % », a rappelé le parlementaire seine-et-marnais. « Le choix de ne pas recruter de spécialistes dans les disciplines déficitaires a conduit une baisse de fréquentation de 64,3 % à Fontainebleau et 92,4 % à Nemours en 2013, dans le secteur médecine chirurgie et obstétrique. L’hôpital de Nemours a aussi perdu un service de chirurgie de soixante lits (soit 10 462 journées par an en moins). À Fontainebleau et Montereau, ce sont 131 postes d’aides-soignants qui ont été supprimés en dix ans. »
S’appuyant sur un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), datant de 2012, Michel Billout propose au gouvernement de « remédier aux difficultés de chaque établissement » plutôt que de reformer un « hôpital complet, à partir d’établissements affaiblis ». Selon l’Igas, « la fusion n’est pas le levier le plus approprié pour redresser la situation financière d’un établissement public de santé en déficit. »
Pascale Boistard, secrétaire d’État auprès de la ministre des affaires sociales, de la santé, lui a répondu. « Vous avez cité, à juste titre, le rapport de l’Igas. Face aux difficultés de ces établissements, qui ont eu du mal à recruter des médecins, dont le niveau des actes est insuffisant et dont la situation financière se dégrade, des équipes ont élaboré un projet commun, au terme d’un travail considérable. Une direction commune a été mise en place dès 2013. La fusion des trois hôpitaux est la conséquence de cette stratégie partagée, afin de développer une offre de proximité de bonne qualité. »
« Face à un contexte très concurrentiel des hôpitaux de Corbeil et de Melun, l’avenir des trois établissements du Sud Seine-et-Marne n’est pas assuré », a rétorqué Michel Billout.
NOTE
La question a été élaborée à partir des éléments transmis pas notre collectif. Ces éléments sont le résultat de notre approfondissement de l'étude sanitaire dans le sud seine et marnais.
Chacun appréciera la réponse de la Secrétaire d’État qui manie la langue de bois avec virtuosité. Comment peut-on soutenir la fusion de trois hôpitaux et aussitôt évoquer l'offre de proximité ?