mardi 24 janvier 2012

Communiqué du syndicat autonome 77 : Les hospitaliers de Fontainebleau s'opposent à une fusion public/privé

MARDI 24 JANVIER 2012
Les hospitaliers de Fontainebleau s'opposent à une fusion public/privé

L'Agence Régionale de Santé d'Ile-de-france semble favoriser de plus en plus les intérêts privés, et met ainsi (même indirectement) en difficulté croissante les services hospitaliers publics, ainsi l'Hôpital de Fontainebleau est directement concerné par ces mesures de plus en plus significatives sur les orientations engagées qui en fait sont celles du "gouvernement français"... qui veut donner ne le cachons pas tout ce qui est rentable aux actionnaires des gros groupes de Santé (dont certains ont des capitaux placés à l'étranger)...
La Santé est de plus en plus malade de toutes ces mesures qui font que les groupes financiers privés ont en quelque sorte les bénéfices et le public ce que l'on veut bien lui accorder...
Que le secteur privé prenne toutes les pathologies (SIDA... etc) et se responsabilise avec conscience et non dans une vision mercantile démesurée et indécente et nous pourrons peut être voir les choses avec une autre vision, pour le moment tout se dégrade et les citoyens et citoyennes en font les frais, le plus grave c'est que cette situation s'est généralisée voire même banalisée par des opérations de communication très proches de la  manipulation...

Que voyons-nous au Centre hospitalier de Fontainebleau :

1) La fermeture de 15 lits de chirurgie en décembre 2011...? (1)

2) La fermeture du bloc opératoire la nuit pour les urgences chirurgicales...?

3) La disparition programmée des services de chirurgie qui seront privatisés dès que le "Nouvel Hôpital", prévu pour 2015, sera ouvert... (2)

En fait nous voyons que les orientations sont très claires (même si certaines sont opaques) : tout ce qui peut rapporter de l'argent va dans le secteur privé, le reste demeure dans le secteur public qui verra là encore, à un moment donné, s'accentuer les problèmes financiers qui avec la tarification à l'activité (T2A) ne facilite pas la situation comptable des établissements publics ...

Quelles mesures seront alors engagées?

Ne cherchons pas les complications là où elles ne s'y trouvent pas, en fait ce sont encore les personnels qui feront les frais de cette politique qui manifestement s'oppose à l'intérêt général de l'ensemble des usagers et tout autant aux personnels de la Fonction Publique Hospitalière dont les conditions de travail deviennent difficiles.

Il y a un grand malaise dans la Santé !

Une délégation constituée de membres du personnel de l'Hôpital de Fontainebleau et de représentants du syndicat UFAS ont été reçu par le Directeur de l'A.R.S. de Seine-et-Marne, ce jour.


Vue des urgences du Centre hospitalier de Coulommiers
(Photo "La Vie Hospitalière")


Depuis plus de trois semaines maintenant les urgences chirurgicales de nuit ne sont plus assurées dans les Centres hospitaliers de Fontainebleau, Coulommiers, Montereau, Nemours, Provins... ?...en alternance seulement entre les Centres hospitaliers de Lagny/Marne et Meaux... une question se pose: quand le Centre hospitalier de Jossigny ouvrira (dans quelque mois) quelle décision sera prise en ce qui concerne la permanence des soins pour le Centre hospitalier de Meaux ? (3)



1) Pour le motif qu'il y a une insuffisance d'activité selon l'ARS, or, l'activité a augmenté en 2011, et ces lits servaient aussi pour le service des urgences...(nous rappelons à titre indicatif que les chirurgiens de l'Hôpital de Nemours ont renforcée l'équipe chirurgicale de Fontainebleau (suite à la fermeture en 2007 des activités chirurgicales à l'Hôpital de Nemours).

2) Souhaitons que ce ne soit pas encore dans le cadre d'une opération "Partenariat Public Privé" (PPP) comme celle du CSHF d'Evry (91).

3) Sachant que le Centre hospitalier de Lagny déménagera à Jossigny.

mardi 17 janvier 2012

Question orale du 17 janvier 2012 : Secteur public de chirurgie en Seine-et-Marne

SENAT
Compte rendu analytique officiel du 17 janvier 2012

Secteur public de chirurgie en Seine-et-Marne

M. Michel Billout. - L'ARS d'Ile-de-France a pris des décisions incohérentes en Seine-et-Marne. A Melun, le bloc chirurgical est fermé la nuit et le week-end ; malgré cette situation, son activité a augmenté. Mais dans le projet du grand hôpital public-privé prévu pour 2015, la chirurgie sera confiée au privé. A Fontainebleau, l'accès au bloc opératoire est difficile, faute de moyens. Et aujourd'hui, l'ARS demande aux chirurgiens de Fontainebleau de travailler de nuit à Melun ; ils ne pourront être présents dans leur hôpital le lendemain matin, ce qui fragilise ce dernier où quinze lits de chirurgie ont déjà été fermés en décembre.

Il faut certes rouvrir les urgences chirurgicales de nuit à Melun mais pas aux dépens du fonctionnement des hôpitaux de Fontainebleau et de Montereau. Ces opérations ont-elles pour objectif de laisser le privé, dont les dépassements d'honoraires sont connus, faire main basse sur ce secteur ? Que compte faire le Gouvernement ?

D'autres solutions que celles envisagées par l'ARS sont possibles. Une offre publique de soins organisée autour des quatre établissements du sud Seine-et-Marne serait bien préférable, chaque établissement gardant son autonomie. Soutiendrez-vous cette proposition ?

Mme Nora Berra, secrétaire d'État auprès du ministre du travail, de l'emploi et de la santé, chargée de la santé. - Le secteur sud de la Seine-et-Marne est vaste et compte cinq centres hospitaliers publics et cinq cliniques privées. Le Sros a défini une nouvelle organisation de la permanence des soins après une concertation de dix-huit mois. Un unique dossier de candidature a été déposé pour le sud du département par les hôpitaux de Melun et de Fontainebleau. Des praticiens externes y interviennent la nuit.

L'ARS a demandé à ce que la charge soit plus équitablement répartie entre public et privé. Les patients doivent pouvoir être hospitalisés dans les établissements de leur choix. La médecine d'urgence est ouverte 24 heures sur 24. La continuité des soins reste assurée.

En 2012, une évaluation sera réalisée et le dispositif définitivement mis en place en fin d'année.

M. Michel Billout. - Vous défendez la position de l'ARS. Mais les décisions n'ont pas été prises en accord avec les praticiens. Un seul objectif : la déstructuration du service public de chirurgie. Ce fut déjà le cas pour la radiothérapie.

Depuis que j'ai déposé ma question, la permanence de nuit en chirurgie a aussi été réorganisée dans le nord du département ; l'ARS a eu l'idée bizarre de l'organiser tantôt à Meaux, tantôt à Lagny, où le personnel est en grève depuis le 15 décembre.