vendredi 20 décembre 2013

La République du 20/12/2013 : Fontainebleau Voici comment l’hôpital sera reconstruit


FontainebleauVoici comment l’hôpital sera reconstruit

Info La Rep. Le projet médical de la reconstruction de l’hôpital est arrêté. Avec une enveloppe de 56 millions d’euros, un nouveau bâtiment de 12.00 m2 va être construit, quand l’actuel sera rénové. Les premières explications.

20/12/2013 à 22:51 par yovallier


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L’hôpital de Fontainebleau a tourné bien vite la page du Bréau. Le 4 juillet dernier, le Directeur Général de l’Agence Régionale de Santé venait confirmer que le nouvel hôpital public-privé ne se ferait pas. En ces temps d’économie, l’Etat a préféré opter pour le plan « B » : une reconstruction sur place, avec à la clé un chèque confortable de 58 millions d’euros.
Avec cette somme, la communauté professionnelle de l’hôpital de Fontainebleau a dû réinventer un tout nouvel établissement avec un défi de taille : adieu l’hôpital vétuste et morcelé, bonjour un hôpital neuf, moderne et fonctionnel. « Le principe est de regrouper dans un même ensemble tous les services d’hospitalisation, la médecine, la chirurgie, le pavillon mère-enfant dans un même bâtiment. Les conditions d’accueil seront bien meilleures, avec des chambres individuelles », nous dit Jérémie Sécher, directeur de l’hôpital.
Marc Lemerrez, président du Comité Médicale d’Etablissement décrit un « très beau projet. On va considérablement améliorer les conditions de travail du personnel et éviter cette dispersion qui complique tout. L’hôpital de Fontainebleau sera un monobloc, compact et évolutif ».

Une « plus grande lisibilité »

Pour mener à bien le projet, il a fallu chercher de l’espace. C’est sur l’emprise de la maison de retraite, qui va déménager au Pavillon Costrejean, que le nouveau bâtiment de 12.000 m2 va prendre place. Pierre Perron, chef de projet, explique : « L’hôpital a besoin d’une plus grande lisibilité de son accueil qui va regrouper toutes les fonctions en un même lieu. On va rénover le bâtiment existant et construire la fameuse extension ». C’est ainsi que l’actuelle maison de retraite, le bâtiment Matry et le service mortuaire vont être détruits pour faire place au nouveau plateau technique. « Le service d’hospitalisation ne sera pas impacté pendant les travaux », promet-il.
Le nouveau projet a été mis en place très rapidement : « On a été réactifs car on savait ce que l’on voulait faire et les actions que l’on voulait mener, explique M. Sécher. Nous sommes tombés rapidement d’accord. Ce projet conforte le rôle de Fontainebleau dans le territoire. Il est clairement écrit que Fontainebleau est un pilier médical pour le territoire ».
Dès 2014, la première phase du projet commencera (voir infographie) avant que les grandes manœuvres commencent début 2016. A l’échelle d’un projet comme celui-ci, c’est déjà demain
Yoann VALLIER
Le Collectif de Défense de l’hôpital public est inquiet
Le Collectif de Défense de l’hôpital public de Fontainebleau, qui dénonçait avec vigueur le projet public-privé du Bréau reste vigilant : « la décision d’abandonner la privatisation partielle de l’hôpital de Fontainebleau ne met pas un terme à notre action », disent les membres. Ils se disent même inquiets par le projet commun des hôpitaux de Fontainebleau, Melun, Nemours et Melun, annonçant, selon eux « le démantèlement du service public sur notre territoire ». Rappelons que Jérémie Sécher est désormais directeur des hôpitaux de Fontainebleau et Nemours, officiellement pour « renforcer les coopérations entre les deux et renforcer la qualité des soins) ainsi que la direction par interim de celui de Montereau.

samedi 14 décembre 2013

COMMUNIQUE DE PRESSE APRES LA REUNION PUBLIQUE DU 2 DECEMBRE 2013

La réunion renforce notre détermination 
à défendre le système public de santé !

    

   
      La réunion du Collectif de Défense de l’Hôpital Public de Fontainebleau, CDHPF, du 2 décembre 2013, a une fois de plus réuni un public nombreux en présence de médecins de l’hôpital, d’infirmiers et d’aide-soignant.  Plusieurs élus et candidats de tous bords politiques aux élections municipales de Fontainebleau et d’Avon ont répondu à notre invitation.

    Comme pour la réunion fondatrice du collectif,
il y a plus de 2 ans, la salle était pleine !

          Un diaporama a retracé l’histoire des différentes phases du projet actuel de reconstruction sur site de l’hôpital public de Fontainebleau.

       Le CDHPF s’est félicité que son option de reconstruction sur place
ait été finalement choisie
à la place du projet de Partenariat Public- Privé au Bréau.

          Cependant, l’insuffisance de financement a été soulignée, l’Etat n’intervenant que dans la limite de 11,8 M, laissant à l’établissement une charge de plus de 46 M avec obligation d’emprunt sur une période de 30 ans. Cet endettement inquiète l’assistance. Les remboursements se feront-ils au dépend d’investissements médicaux essentiels ?

     Le projet médical commun des 4 hôpitaux, Melun, Fontainebleau, Nemours, Montereau, suscite une vive réprobation. En effet, cette étude confiée au cabinet privé Montaigne aux ordres de l’ARS, est très contestable et exige beaucoup de réflexion, de vigilance pour respecter l’intérêt des usagers et des personnels. L’éventuel statut public privé de la nouvelle plateforme de Melun est vigoureusement dénoncé.

     La direction commune des hôpitaux de Fontainebleau et Nemours, est maintenant une réalité. L’intérim de l’hôpital de Montereau est assuré par le même directeur. Est-ce là une préfiguration de fusion décidée en dehors de tous les principes de démocratie sanitaire ?

     Ces inquiétudes, maintes fois exprimées par les participants, sont légitimes d’autant plus que, déjà, sans attendre :

- des réductions de services se précisent, la chirurgie viscérale est passée de 30 à 15 lits à Fontainebleau,

- les conditions de travail se dégradent comme en ont  témoigné certaines interventions dans la salle : postes en 12 h, absents non remplacés, personnels détachés à d’autres services nécessitant un temps d’adaptation …

     La réunion s’est conclue sur le projet d’élaboration d’un « livre blanc » dont le but est de recueillir tous les témoignages pour faire un état des lieux  et des besoins de la situation sanitaire de notre territoire.  

     Ce document portera des propositions pour amplifier le service public de santé, un service public de proximité, accessible à tous :

- il sera remis aux élus et décideurs en charge de la protection de la santé sur notre territoire,

- ceux-ci seront invités à se mobiliser pour obtenir de meilleurs financements pour la réhabilitation de l’hôpital de Fontainebleau.     

La République du 14/12/2013 : Montereau-Fault-Yonne Encore un an de budget serré pour l'hôpital

Montereau-Fault-YonneEncore un an de budget serré pour l'hôpital

À la veille de son départ, Alain Slama, directeur pendant 4 ans, fait le point sur les enjeux et les perspectives pour 2014. Il est remplacé en intérim par Jérémie Sécher.

14/12/2013 à 16:25 par Pierre CHOISNET
L'hôpital compte actuellement environ 650 équivalents temps plein. Le plan de retour à l'équilibre, qui se prolongera en 2014, prévoit, à terme, la suppression de 20 postes par du non-remplacement
L'hôpital compte actuellement environ 650 équivalents temps plein. Le plan de retour à l'équilibre, qui se prolongera en 2014, prévoit, à terme, la suppression de 20 postes par du non-remplacement
« L’hôpital va être en déficit sur l’exercice 2014. Nous allons devoir continuer le plan de retour à l’équilibre ». C’est ce que nous confiait Alain Slama, le directeur du centre hospitalier de Montereau, la semaine dernière, à la veille de son départ. Une annonce de mauvais augures pour le personnel du centre hospitalier qui a été touché, tout au long de l’année, par la réorganisation des équipes et les baisses d’effectifs.
Déjà en mars dernier, l’union locale de Montereau et de ses environs de la CGT manifestait justement devant la mairie pour contester les coupes budgétaires, les baisses d’effectifs et la gestion du personnelle. Isabelle Rose, déléguée syndicale du mouvement, dénonçait alors « une politique du chiffre ou l’on demande une rentabilité à l’hôpital. »

Baisse d’activité

« Le déficit cumulé de l’hôpital fin 2012 était de 2,2 millions d’euros », rappelle l’ancien directeur, aujourd’hui magistrat à la cour des comptes, en Normandie. À l’époque, la direction s’était engagée à résorber ce déficit, promettant que les efforts demandés au personnel permettraient à l’hôpital de rentrer dans les clous. Malheureusement, après une année, l’objectif n’a pas été atteint et a été repoussé à la fin 2014. « Il y a deux raisons à cela, précise Alain Slama. Tout d’abord, les réorganisations du personnel ont pris plus de temps que prévu, et l’activité de l’hôpital a baissé en 2013, contrairement à ce qu’avait prévu le ministère de la Santé, entraînant, de facto, une diminution des recettes ». Et d’ajouter : « Actuellement, pour un poste de travail, il nous faut six équivalents en temps plein. Nous souhaitons baisser ce ratio, grâce notamment à la mise en place de journées de 12 heures dans certains services. C’est ce qui nous permet de tourner à deux équipes sur 24 heures, au lieu de trois précédemment ». Autre économie envisagée : le développement de la chirurgie ambulatoire.

Complémentarité

Concernant le changement de direction, dont le poste sera assuré en intérim par Jérémie Sécher, le directeur des centres hospitaliers de Fontainebleau et de Nemours, Alain Slama concède « qu’il s’agit là d’un test pour voir si la direction commune entre les trois établissements peut fonctionner ». Ce choix s’inscrit dans une dynamique contestée par les syndicats et par certains salariés : la mise en complémentarité des quatre hôpitaux du sud de la Seine-et-Marne (Melun, Montereau-Fault-Yonne, Fontainebleau et Nemours). Il plaide : « Il y a des avantages à appliquer une direction commune, et cela ne répond pas à un simple souci d’économie budgétaire. Nous pourrons rendre plus attractif le Sud de département en nous regroupant et ainsi attirer plus facilement les jeunes médecins, comme cela est déjà le cas dans le Nord (regroupement des centres hospitaliers de Meaux, Lagny-sur-Marne et Coulommiers, N. D. L. R.). »
Il semblerait que l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France (ARS), chargé de la mise en œuvre de la politique de santé dans la région, se donne jusqu’à avril pour rendre définitif ou pas cette direction partagée qui inclurait Montereau.

L’IRM est repoussé de six mois

Au sujet de l’installation d’une IRM (Imagerie par résonance magnétique), qui avait été annoncée pour la fin de cette année, l’échéance a été repoussée de six mois. « La mise en place du groupement d’intérêt économique (les quatre hôpitaux du sud Seine-et-Marne qui vont profiter de cet équipement, ainsi que les cabinets de radiologie de Varennes et de Fontainebleau, N. D. L. R.) a pris plus de temps que prévu », confesse Alain Slama, l’ancien directeur de l’hôpital. Mais cette fois-ci, il le promet, « les choses sont en place ». Et d’ajouter : « Nous pouvons maintenant lancer les travaux et commander la machine qui sera livrée en juin prochain. »

UHR

De son côté, l’Unité d’hébergement renforcé (UHR), intégré dans l’Unité de soin de longue durée (USLD), est opérationnelle depuis le début du mois de novembre. 400.000 euros d’investissements ont été nécessaires pour cet équipement destiné à accueillir des résidents atteints de la maladie d’Alzheimer. « Le but est de prendre en charge des patients qui déambulent, avec une sécurisation des entrées et des sorties », explique-t-il. En sus, une zone extérieure a même été aménagée pour permettre aux malades de prendre l’air, en toute sécurité.

Maternité

Enfin, concernant la maternité de l’hôpital – projet épineux en attente depuis que l’ARS avait stoppé les travaux de construction du pavillon mère-enfant en octobre 2011 – le chantier vient de débuter. Bien qu’étant nettement moins ambitieux que le projet initial, le chantier sera échelonné sur un an. Financés par la subvention de 16,5 millions d’euros de l’ARS, ces travaux visent à « moderniser l’hôtellerie », via notamment l’aménagement de chambres individuelles avec des douches, en même temps que de « moderniser les blocs, afin de les mettre aux normes », et enfin à « regrouper le bloc chirurgical et le bloc obstétrical. »
 
L’ancien directeur promet d’ailleurs qui, si l’idée est différente du projet initial, « ça reviendra au même au final. »
 

lundi 2 décembre 2013

Réunion publique, lundi 2 décembre 2013 : dans la presse



La République de Seine-et-Marne

Lundi 2 décembre 2013




Et ... dans la presse nationale ...

L'Humanité

Lundi 2 décembre 2013


samedi 30 novembre 2013

Défense du système public de santé à Fontainebleau et ... ailleurs ...

  Le site de la Coordination Nationale de Défense des Hôpitaux et Maternités
de proximité relaie l'annonce de notre réunion publique :



- lundi 2 décembre 2013, 20 h 30.



- Maison dans la Vallée, Avon





    La lecture du site de la Coordination Nationale permet d'avoir une vue d'ensemble des luttes  menées en France pour défendre le système public de santé, de proximité et accessible à tous.

vendredi 22 novembre 2013

Réunion publique : lundi 2 décembre 2013

Les membres du Collectif de Défense de l'Hôpital Public de Fontainebleau
seront présents sur les marchés de Fontainebleau
et de la Butte Monceau - Avon
pour distribuer l'appel à la réunion publique du 2 décembre 2013.


vendredi 15 novembre 2013

Mobilisons-nous pour construire un projet alternatif au service de la population !



 Le projet commun des 4 hôpitaux du sud de la Seine-et-Marne organise une restructuration aux dépens de l'offre publique des soins.
  La privatisation partielle de l'hôpital de Melun  qui devra céder une partie de ses activités en faveur de ses partenaires privés accélère ce processus initié par l'Agence Régionale de Santé, le gouvernement actuel et ses soutiens locaux.
    Le coût élevé de cette privatisation, 256 millions d'euros, réduira l'aide aux investissements des 4 hôpitaux. Cette aide profitera au secteur privé !



      Les usagers sont donc en droit de poser des questions essentielles :

- les projets de l'ARS correspondent-ils aux réels besoins de la population et à la situation sanitaire de notre territoire ?

- quelle sera la répartition des activités entre le secteur public et le secteur  privé ?

- les tarifs du secteur 1  seront-ils appliqués, quels que soient les services publics ou privés

- le principe du supplément d'honoraire, excluant de plus en plus de franciliens du système de santé, sera-t-il bani de cet établissement ?

REUNION PUBLIQUE - DEBAT

Lundi 2 décembre 2013 à 20 h 30

Maison dans la Vallée AVON


Mobilisons-nous


pour construire un projet alternatif


au sevice de la population !

jeudi 14 novembre 2013

Alerte ... Pourquoi est-il pertinent de défendre les hôpitaux publics ?

Depuis mars 2011, le Collectif de Défense de l’Hôpital Public de Fontainebleau réunit des citoyens, des élus, des syndicalistes autour d’un mot d’ordre : « la santé n’est pas une marchandise, c’est un droit fondamental pour tous ».

     La décision de l’Agence Régionale de Santé, ARS, d’abandonner le projet de privatisation partielle de l’hôpital de Fontainebleau ne met pas un terme à notre action.

     Les projets actuels de l’ARS soutenus par le gouvernement en place suscitent notre profonde désapprobation. Nous restons vigilants et faisons appel au soutien de tous les citoyens attachés au service public.

L’intérêt général non pris en compte :

- maintien de la loi HPST et du tarif à l’acte, T2A, sources de déstabilisation du service public,
- obligation de retour à l’équilibre budgétaire au mépris de la pérennité des services, des  conditions de travail des personnels et de leur nécessaire recrutement.

Des projets régionaux  contestables :

- mise en place d’un partenariat public privé à l’hôpital de Melun préfigurant une privatisation partielle de nombreux services
- projet commun des 4 hôpitaux du sud du département annonçant une restructuration aux dépens des petits établissements de proximité.

Des besoins nouveaux apparaissent :

- augmentation sensible de la population prévue par les schémas directeurs locaux,  Plan local d'Urbanisme, PLU, Schéma Directeur de la Région Ile de France, SDRIF.


Une perspective sociale accablante:
- explosion de la misère, 30% de la population francilienne ne peuvent plus accéder aux soins, voir le rapport annuel du Secours Catholique.

REUNION PUBLIQUE - DEBAT

Lundi 2 décembre 2013 à 20 h 30 

     Maison dans la Vallée Avon

- Comment doit s’organiser l’offre publique de soin sur notre territoire ?

- Comment peser sur les choix de l’ARS et exiger une réelle démocratie sanitaire ?

- Quelles nouvelles structures publiques de proximité et accessibles à tous doivent être mises en place en relation avec les hôpitaux ?

Mobilisons-nous

pour construire un projet alternatif

au service de la population !

mercredi 30 octobre 2013

Alerte !! Le projet de Partenariat Public Privé ressurgit à ...Melun !

Fin octobre 2013

Lu dans la presse locale ...




  Les "communiqués" et "prises de position" des élus locaux,

conseillers généraux,

parlementaires :

Information ?

Intox ??

Effets d'annonce à la veille

des élections municipales ???

Les élus unanimement satisfaits !!!

Mais ... quels élus ????

Mais ... défendent-ils l'intérêt général ????


Les usagers ont-ils été consultés ??????


     Ces annonces concernant l'évolution du projet de Partenariat Public Privé à l'hôpital de Melun sont particulièrement inquiétantes :

  • le secteur privé à but lucratif tente de s'insérer, coûte que coûte, dans les projets de l'Agence Régionale de Santé, ARS,
     
  • la place attribuée à ce secteur privé à but lucratif par ce "Partenariat Public Privé" remet en cause l'existence d'un secteur public de proximité, accessible à tous,  dans le sud du département,

  • dans ce cadre, quel rôle l'ARS attribuera - t- elle à chaque hôpital public du sud de notre département, Montereau, Nemours, Fontainebleau ?

Le Collectif de Défense de l'Hôpital Public

de Fontainebleau

vous propose de placer  

un feu rouge pour stopper

cette braderie

du service public de santé !




mercredi 16 octobre 2013

Communiqué de l'intersyndicale du 16 octobre 2013

CGT    FO     SUD

INTERSYNDICALE HOSPITALIERE DU SUD 77

Déclaration des syndicats CGT, FO, SUD 
des Centres Hospitaliers
 FONTAINEBLEAU, MELUN, MONTEREAU, NEMOURS
USD CGTSanté 77 et FO Groupement Départemental 77

16 octobre 2013

La population est tenue à l’écart des restructurations de l’offre de soin pour le sud de notre département. Pourtant les projets en cours auront une incidence sur les possibilités de se soigner.

Jusqu’à maintenant, les hôpitaux de Fontainebleau, Melun, Montereau et Nemours     organisaient chacun leur établissement public pour répondre aux besoins         respectifs de leur population malgré le manque de financement accordé pour notre système de santé. Chaque hôpital avait ce qu’on appelle un projet médical d’établissement.
Aujourd’hui le projet médical regroupe d’une part les 4 hôpitaux mais intègre les activités du secteur privé dans ce que l’ARS appelle « le projet médical de territoire du sud Seine et Marne ».
L’objectif final étant une gestion commune pour les 4 établissements publics du sud. Au passage, le projet, puisque réfléchi avec le secteur privé, verra des transferts d’activités médicales très ciblés du public vers le privé avec à la clé des dépassements d’honoraires pour les populations.

Ce projet de territoire ne répond qu’au seul critère financier imposé par le gouvernement pour réduire les dépenses de santé (à titre indicatif 580 millions d’euros en moins au plan national pour le budget 2014).
Il s’agit de la mise en œuvre de la loi Bachelot sous le gouvernement Sarkozy, dite Loi Hôpital Patients Santé Territoire (HPST) reprise in extenso et appliquée à la lettre par le gouvernement Hollande. Elle ne correspond en rien aux besoins des populations et renforcera les inégalités devant la maladie avec des dépassements d’honoraires outranciers.

Nos organisations syndicales CGT, FO, SUD, dénoncent le projet médical de territoire et demande son retrait immédiat.

Nous proposons une autre alternative à ces orientations pour au contraire offrir à la population, une offre de santé de proximité 100 % publique dans le sud du département.

1.      Le projet devrait d’abord poser le cadre de fond pour assurer une pérennité des services existants dans nos 4 établissements, de continuité des activités médicales avec nos CHU parisiens et favoriser  le recrutement de médecins spécialistes. Pour cela, il faudrait une bonne fois pour toutes, mettre en place « une espèce de décentralisation » de CHU qui pourrait être placé au sud francilien avec des ramifications dans les services de nos 4 établissements (terrains de stages).
Cette proposition permettrait, d’une part, de réduire le gouffre financier du sud francilien prévu avec un surdimensionnement ahurissant et d’autre part, alléger les finances de l’ARS contrainte de subventionner cet établissement. Ces moyens financiers pourraient servir aux investissements dont nous avons besoin en Seine et Marne (maternité de Montereau…).

2.      Chaque établissement doit continuer à avoir son projet médical propre avec sa direction et ses équipes et rester un hôpital de proximité. Bien entendu, avec les moyens financiers pour appliquer ces projets.

3.       Nous ne sommes pas opposés à des collaborations entre équipes médicales publiques d’un ou plusieurs établissements  publics pour maintenir les activités médicales publiques sur le site existant. Ces conditions doivent partir d’un volontariat et être négociées pour sa réalisation (des exemples intéressants existent en France).
Il est regrettable que l’ARS s’oppose souvent à de telles pratiques. Cette position démontre également sa volonté de casse de certains services ou leur transfert dans d’autres établissements (réanimation Montereau, Unité de Soin Continu du CH Nemours,radiologie Nemours/Fontainebleau…).

4.      Nous revendiquons la mise en commun de moyens des 4 établissements publics dans le cadre d’un projet subventionné pour mettre en place une activité de cardiologie
interventionnelle publique. Il est anormal que le privé ait la maîtrise d’œuvre dans ce domaine dans le sud du département.

5.      Nous souhaitons qu’une volonté forte se dégage dans nos établissements publics
pour que les professionnels, particulièrement médicaux, soient de réels acteurs
et force de proposition pour travailler ensemble. Ils doivent refuser les stratégies dictées par l’ARS qui vont de destructions en destructions (voire la démédicalisation progressive, au fil des années, de l’hôpital de Nemours). De plus, ce n’est pas terminé, puisque le transfert de l’Unité de Soin Continu, prévu sur Fontainebleau, aura des fortes conséquences sur l’activité des urgences et de la radiologie. 

6.      Plus aucune activité ne doit être cédée au secteur privé. Il faut revoir les plages horaires concédées à ce secteur dans l’imagerie pour que l’hôpital public puisse jouer
pleinement son rôle. Il est anormal d’attendre 3 ou 4 semaines pour un  rendez-vous de scanner ou tout autre imagerie dans le secteur public et de l’obtenir dans la semaine par les mêmes praticiens dans le secteur privé.
Les mammographies supprimées à l’hôpital de Melun doivent être réintégrées. Il est anormal qu’une femme habitant Melun soit obligée d’aller dans le secteur privé ou s’expatrier à l’hôpital de Fontainebleau ou Montereau pour réaliser cet examen. De plus,
cette situation engendre une surcharge de travail des personnels. 

7.      Les chirurgies et leurs spécialités publiques doivent reprendre pleinement leur place dans nos 4 établissements publics et se développer. Le développement de l’activité ambulatoire ne doit pas se faire au détriment des lits d’hospitalisation complète de chirurgie publique qui tendent à disparaitre dans le sud Seine et Marne.

Sur un plan plus général, nos organisations appellent l’ensemble du personnel et de la population à se saisir de ces quelques propositions pour les amender et construire les projets médicaux dont nous avons réellement besoin.

mardi 15 octobre 2013

Aggravation des conditions de travail dans les établissements publics de santé

Des personnels hospitaliers, membres de notre collectif, vous invitent à prendre connaissance de cette alerte :

Déclaration liminaire :

 

- les représentants CGT Comités d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail, CGT - CHSCT,

 - au Conseil supérieur de la fonction publique hospitalière,CSFPH,

- 8 octobre 2013.

oooOooo


Le changement,
ce n’est vraiment pas pour maintenant,
nous le savions, mais à ce point là c’est désespérant!

     L’Objectif National des Dépenses d'Assurance Maladie (ONDAM),  n’a jamais été aussi bas :

  •  l’effort de 440 millions d’euros demandé aux hôpitaux va les contraindre à faire des coupes à la hache dans le personnel, tout en leur demandant d’augmenter leur activité.

     Que d’injonctions paradoxales !!!!

     En parallèle, il y a pléthore de réunions sur l’amélioration des conditions de travail, la qualité de vie au travail, la prévention des risques psycho-sociaux, etc. Cette schizophrénie des politiques menées nous pose question :

  •  devons-nous continuer de faire vivre un dialogue social qui nous paraît de plus en plus illusoire ?

     D’ailleurs, dans le cadre du pacte de confiance, il était urgent selon Mme la Ministre de mettre en place le volet CLACT, où en sommes nous ?

  •  La politique menée amène la destruction de l’organisation de travail par une industrialisation des soins en appliquant le lean, le benchmarking et autres fleurons du management industriel. Logique industrielle amenant amélioration de la productivité, de l’efficience.
  •  La T2A est totalement déconnectée de la réalité du travail réel des soignants, des techniques et administratifs de notre champ professionnel. On ne peut pas rationaliser le travail en établissements de santé.
  •  Les violences à l’hôpital, qui font les Unes des médias, augmentent voire explosent, et mis à part l’accompagnement des agents après coup, (jeu de mot), que met-on en place ?
  •  Les urgences en particulier reflètent le mal-être de notre société, l’hôpital est là pour soigner, accompagner de la naissance à la mort, et non pour panser (avec un a) les citoyens victimes d’une politique qui détruit des pans entiers de droits sociaux permettant de vivre dignement.

     Un des points à l’ordre du jour est l’absentéisme qui est présenté dans les établissements comme un des fléaux de la bonne organisation du travail. En revanche, à aucun moment nous ne discutons ni analysons la surcharge de travail engendrée par la diminution des effectifs et l’augmentation de l’activité imposée par la T2A, les ARS, le retour à l’équilibre…

     Qu’en est-il d’un bilan de la généralisation du travail en 12 heures, ou de la mise en place d’horaires atypiques en 10h, ou de la suppression imposée des RTT? Les employeurs font preuve d’imagination pour gérer le manque...

     Une fois de plus la spécificité, la forte féminisation de notre champ professionnel, n’est pas prise en compte, la maladie ordinaire et les arrêts avant congés maternité sont mélangés. Oui, à l’hôpital, il est difficile d’être enceinte et de travailler, différents indicateurs de pénibilité y sont concentrés : port de charges lourdes, horaires atypiques, postés, et nous ne parlons pas du contact avec le public , des pressions organisationnelles, du travail en position debout, etc. Sans parler de la culpabilisation des agents quand ils s’arrêtent pour enfants malades.

     Actuellement se discute un projet sur les retraites, avec un allongement de la durée de cotisations.

  •  Une fois de plus, les femmes, toujours elles, seront plus fortement touchées, peu d’entre elles ont une carrière complète.
  •  On nous martèle que l’espérance de vie augmente, soit, mais l’espérance de vie sans incapacité diminue. En 2010, nous passons à 62,7 ans pour les femmes et 61,9 ans pour les hommes, alors qu’en 2008 nous étions respectivement à 64,6 ans et 63,5 ans.
  •  Et dans les départements, les commissions de réforme ne se tiennent pas, les employeurs n’en trouvent pas l’utilité.
  •  La pénibilité est-elle l’arlésienne ? En tout cas, les jeunes IDE désespèrent d’atteindre une retraite pleine et entière. Pourtant, de partout est affichée la gestion des âges, l’intégration des personnes handicapées...

          Nous sommes ici en Commission Hygiène Sécurité et Conditions de Travail, et le constat d’une dégradation généralisée des conditions de travail est fait depuis longtemps. Que met en place concrètement le gouvernement dans la Fonction publique hospitalière pour y remédier ?

Quid de l’obligation de résultat des employeurs ?

oooOooo


COMMUNIQUÉ DE PRESSE INTERSYNDICAL

CGT  FO   SUD   CFTC


     A l’issue des déclarations liminaires des organisations syndicales représentatives des personnels, et suite aux réponses approximatives et inadaptées du directeur de la DGOS, toutes les organisations syndicales des agents présentes à cette séance ont décidé de ne pas siéger à la Commission d’Hygiène de la Sécurité et des Conditions de Travail Nationale (CHSCT) de la Fonction Publique Hospitalière du mardi 8 octobre 2013.

     Depuis plusieurs réunions de la CHSCT et du Conseil supérieur de la fonction publique hospitalière (CSFPH), les représentants du personnel se font l’écho des situations alarmantes et parfois dramatiques que vivent au quotidien toutes les catégories de personnels, de l’Agent de service hospitalier (ASH) au Directeur.

     Les organisations syndicales, confrontées à ce type de «dialogue social» à tous les niveaux, ne peuvent supporter le déni affiché par le Directeur Général de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS).
Dans la politique actuelle de restrictions budgétaires de nos établissements, comment peut-on ignorer à ce point la réalité du terrain ?!

     La présence de la Ministre à la prochaine CHSCT a été demandée par toutes les organisations syndicales, afin de savoir si ce positionnement est le reflet de la politique gouvernementale, concernant les établissements de santé et d’action sociale et leurs personnels ?!

     Les représentants des organisations syndicales, porteurs des revendications des salarié-es, exigent de pouvoir exercer pleinement leurs missions dédiées à la CHSCT Nationale.

Montreuil, le 11 octobre 2013