Seine-et-Marne. Le personnel de l’hôpital de Fontainebleau ne veut pas d’une « mobilité forcée » à Montereau
Coup dur pour une quinzaine d’agents administratifs de l’hôpital : ils vont devoir travailler à Montereau, sans doute dès la rentrée.
Publié le 5 Juin 18 à 16:43
Direction Montereau pour une quinzaine d’agents administratifs
Les services facturation, logistiques, financiers et information médicale sont touchés : au total une quinzaine d’agents hospitaliers travaillant à Fontainebleau vont devoir travailler… à Montereau. Les syndicats, très remontés, dénoncent une « mobilité forcée ».
Ce mercredi, ils se réunissaient pour échanger leurs points de vue et réfléchir aux éventuelles actions de protestation à venir : « Certains n’ont pas le permis, c’est catastrophique pour eux. Et on ne parle pas des patients que nous suivons personnellement et qui vont devoir se déplacer, dans des conditions parfois très compliquées », expliquent les agents touchés par la mesure.
Ils dénoncent un « jeu de chaises musicales contraire aux engagements de la direction. Le principe de non-mobilité contractualisé en instances CHSCT et CTE ». Les administratifs semblent être les premières victimes du projet de nouvel hôpital, qui avec Nemours et Montereau ne forment plus qu’une seule entité, au moment même où le site de Fontainebleau débute sa spectaculaire rénovation sur site.
Le directeur Benoît Fraslin nous répond que « comme nous l’avons toujours annoncé, nous sommes dans l’optique d’harmoniser pour le mieux des différents services. Tous les services administratifs concernés n’iront pas forcément sur le même site. Nous réfléchissons à installer le personnel DHR sur le site de Nemours par exemple ».
Vers une grève ?
Pour l’heure, c’est l’incertitude qui domine, car aucune date n’a été définie : « Pour l’instant, nous n’avons pas de date certaine, mais cette harmonisation pourrait intervenir après l’été », prévient le directeur.
Du côté du personnel, on évoque une vraie souffrance : « on est mis au pied du mur. On nous demande de partir à Montereau, ce qui a des conséquences importantes sur notre vie personnelle. Il y a beaucoup de souffrance et de burn-out, simplement à cause de mesures économiques ».
Le directeur promet qu’une « cellule locale d’accompagnement social et de mobilité sera effective à partir de la semaine du 4 juin. Elle permettra au personnel concerné d’être pris en charge et de poser toutes les questions nécessaires sur la suite de leur parcours professionnel ». Le personnel syndiqué, en attendant, n’exclut pas un mouvement de grève.
Yoann VALLIER