mardi 20 octobre 2015
lundi 19 octobre 2015
Le CDHPF démontre les dangers du projet de fusion avec les Hôpitaux de Montereau et Nemours
COLLECTIF DE DEFENSE
DE L’HOPITAL PUBLIC DE FONTAINEBLEAU
Association loi 1901 n° W774005224 JORF
du 29 décembre 2012, n° 1592
Siège social : 64,
avenue de la Forêt 77210 AVON
Avon, le 15 octobre 2015.
Communiqué de presse :
Le CDHPF démontre les
dangers du projet de fusion
avec les Hôpitaux de
Montereau et Nemours
Le Jeudi 8
octobre 2015, le Collectif de Défense de l’Hôpital Public de Fontainebleau,
CDHPF, a tenu une réunion d’information à la Maison dans la Vallée, à Avon.
Plus de 60 personnes dont des élus, médecins et représentants du personnel ont répondu à
l’appel du Collectif pour débattre du projet de fusion des 3 hôpitaux du sud
seine et marnais, à l’issue de la présentation d’un diaporama, mis au point à partir d’informations fiables car
officielles.
Ce projet de
fusion arrive 2 ans après que l’ARS ait décidé de mettre un terme au projet de
Partenariat Public Privé (hôpital public et polyclinique), « projet non viable financièrement »,
annonçant une gestion privée de l’hôpital, contraire à une politique de santé
publique accessible à tous.
Le nouveau
projet de fusion décidé cet été, le 2 juillet, lors d’une réunion
« secrète » à Nemours, présidée par M. EVIN, directeur de l’ARS, les
élus locaux dont M. VALLETOUX président de la FHF, Mme LACROUTE et M JEGO
députés – maires, s’inscrit dans une restructuration entamée depuis une dizaine
d’années.
Ce type de projet conduit presque toujours à des fermetures de lits et de services, des
reconversions, des dégradations des conditions de travail des personnels.
Il ne pourra se traduire pour les usagers, que par un recul de l’accès aux soins et un
éloignement des sites.
Ainsi, l’objectif
prioritaire de réduction des déficits et du maintien de l’équilibre financier, le
contexte budgétaire d’économie imposée aux hôpitaux, passent avant les
améliorations et le développement des structures de soins dont nos hôpitaux
publics ont besoin dans tous les services, chirurgie ,médecine, urgences, cardiologie,
ophtalmologie, urologie, dermatologie …
Les
réductions du personnel et l'application aveugle de la "journée de 12
heures" n'ont pas seulement des effets sur la qualité du service, mais
également sur l'état psychique et physique du personnel. Les jours d’absentéisme du personnel non médical ont augmenté
d'1/3 en 3 ans, de 2/3 en 10 ans (+ 33,90 % entre 2012 et 2014, + 67,19 % entre
2004 et 2014). Les jours d’arrêts pour
maladie ont également augmenté d'1/4 en 3 ans et de presque du double en 10 ans
(+ 24,09 % entre 2012 et 2014, + 91,72 % entre 2004 et 2014). Une
responsabilité grave a été prise envers les patients et le personnel.
Ce contexte budgétaire n’est pas étranger non plus
au projet de vente d’une partie de
l’hôpital public de Fontainebleau. Cette possible cession du patrimoine
historique national a soulevé l’indignation de l’assemblée.
Ce projet de
fusion, décidé dans la précipitation rencontre une forte opposition des personnels et inquiète tous les
défenseurs de l’hôpital public de proximité.
Ce projet est d’autant plus inacceptable qu’il est, selon toute probabilité, l’avant dernière étape avant une fusion plus large avec l’établissement de Melun constitué par l’hôpital public et la clinique privée Saint-Jean l'Ermitage. Ce Groupement Hospitalier de Territoire, GHT, entre dans les prévisions du projet de « Loi de Modernisation de notre Système de Santé » de Marisol TOURAINE.
Le Collectif va continuer son travail d'information et de lanceur d'alerte. En association avec les usagers et les personnels hospitaliers, les élus locaux, seront sollicités lors de mobilisations pour abandonner cette funeste fusion, exiger que notre territoire rural et urbain excentré soit correctement couvert d’établissements de proximité accessibles à tous et non satellisé autour de gros hôpitaux éloignés des usagers.
samedi 17 octobre 2015
jeudi 15 octobre 2015
Question orale de M. Billout, sénateur : Fusion des hôpitaux de Nemours, Montereau et Fontainebleau
Fusion des hôpitaux de Nemours, Montereau et Fontainebleau
Par Michel Billout / 12 octobre 2015
Question n° 1281S adressée à Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes - À publier le : 15/10/2015
Texte de la question : M. Michel Billout attire l’attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur le projet de fusion des hôpitaux de Nemours, Fontainebleau et Montereau, annoncé pour le 1er janvier 2017, alors qu’aucune étude sur les intérêts d’une fusion, aucune présentation d’alternative et de scénario sur les hypothèses de restructuration n’ont été proposées, tant aux instances de concertations qu’au grand public.
Cette fusion arrive de fait au bout d’un processus d’affaiblissement de ces trois établissements, depuis plus de dix ans. Entre 2004 et 2014, l’hôpital de Fontainebleau a, ainsi, perdu près de 10 % de ses effectifs. L’activité chirurgicale a été réduite de 22,64 %, le nombre de lits de chirurgie de 25 %. Le choix de ne pas recruter de spécialistes dans les disciplines déficitaires a induit une baisse de la fréquentation et une augmentation du taux de fuites (64,3 % à Fontainebleau et 92,4 % à Nemours en 2013 en secteur médecine-chirurgie-obstétrique). Pour sa part, l’hôpital de Nemours a perdu ses activités chirurgicales soit un service de soixante lits (soit 10462 journées/an disparues). À Fontainebleau et Montereau ce sont 131 postes d’aides soignants qui été ont supprimés en dix ans. Après ces années de destruction d’activité, cette fusion se propose de reformer un hôpital complet, à partir d’établissements affaiblis au lieu de remédier aux difficultés de chacun.
Dans un rapport de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS), daté de 2012, intitulé « Fusions et regroupements hospitaliers, quel bilan pour les 15 dernières années ? », on relève que le cas des fusions de plusieurs établissements mal portants est encore plus problématique, la mission ayant montré que la fusion n’était pas le levier le plus approprié pour redresser la situation financière d’un EPS en déficit.
Il craint donc que cette fusion ne se situe que dans le cadre du plan d’économies de trois milliards d’euros prévu pour les hôpitaux d’ici à 2017. Il demande donc au Gouvernement quelles projections financières et études d’impact ont été conduites, lui permettant de garantir que cette fusion réponde bien à la nécessité de développer un service public hospitalier de qualité et de proximité pour les Seine-et-Marnais.
Ces études sont d’autant plus indispensables que le rapport de l’IGAS souligne que les fusions, comme les restructurations hospitalières en général, ne font pas l’objet d’un suivi de la part du ministère.
jeudi 8 octobre 2015
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