Elections régionales : questionnaire concernant l’avenir du système de santé dans le sud Seine et Marne
Bonjour,
Suite
au questionnaire adressé aux formations politiques dans le cadre des élections
régionales, veuillez trouver ci-après la réponse du Front
National :
L’hôpital de Fontainebleau
A Fontainebleau, en 10 ans, le personnel a été réduit de
100 personnes (1034 à 933) et l'établissement a perdu 15 lits de chirurgie
entraînant une réduction de l'activité chirurgicale de 22,64%.
L'hôpital de
Fontainebleau montre un taux de vétusté déjà fort de 78,22 % en 2000 monté à
86,70 % en 2014, parce que le projet de partenariat public jugé
juridiquement, médicalement et financièrement dangereux, dénoncé même par
l’Agence Régionale de Santé dans une lettre du 6 février 2013 a retardé les
travaux.
Le projet de rénovation prévoit cependant une nouvelle réduction de
52 lits et la vente de bâtiments historiques et la diminution du
site.
A.
Considérez-vous que ces restrictions sont acceptables ?
B. Agirez-vous
pour que cet établissement puisse conserver son statut public, faire l'objet des
travaux
de rénovation qu'il attend et améliorer son recrutement
?
C.
Accepterez-vous que son espace foncier soit amputé au profit d’opérations
immobilières privées ?
Les restrictions opérées
traduisent un scandale public.
L'Hôpital de Fontainebleau
doit rester de plein exercice et ne doit pas être amputé de services médicaux de base ou fasse l'objet de cessions immobilières risquant de compromettre son
évolution future, pour des motifs étrangers au service de la santé.
On doit au contraire
maintenir et développer des services comme l'ophtalmologie, l'urologie et la
dentisterie.
Les candidats du Front
national sont inquiets de la réorganisation sanitaire que l'agence régionale de
santé
pourrait envisager dans le sud seine et marnais. Il est inacceptable
qu'un projet d'hôpital dans un autre secteur
sanitaire vienne concurrencer
et finalement empêcher la réhabilitation sur
site.
2. Les 3
hôpitaux de Nemours, Montereau et Fontainebleau
En parallèle de la situation de Fontainebleau, on
constatera à Nemours, la fermeture de l'obstétrique, du bloc et des 60 lits
de chirurgie. A Montereau, on relèvera la fermeture de 8 lits à Montereau en 10
ans, en janvier 2014, l’hospitalisation de semaine de chirurgie est passée
de 20 lits à 10 lits et la gynécologie obstétrique de 28 lits à 15 lits
d’obstétrique.
La reconstruction de l'obstétrique a Montereau est bloqué par
l'agence régionale de santé pour des raisons budgétaires.
Sans résoudre
les problèmes, il est prévu de fusionner ces 3 établissements, les moyens étant
encore amenés à baisser : - 18 lits à Nemours, - 52 à
Fontainebleau.
A
Considérez-vous que ces restrictions sont acceptables ?
B. Agirez-vous
pour empêcher la fusion de ces établissements, le renforcement du maillage
territorial hospitalier
et médical public dans le Sud Seine-et-Marne,
notamment par la rénovation, le maintien et le développement des
hôpitaux de
Fontainebleau, Montereau-Fault-Yonne, et Nemours, le recrutement de spécialistes
?
C. Tout en étant
favorable à des coopérations inter-hospitalières, considérez-vous normal que la
création d'un
groupement hospitalier de territoire (GHT) sous la
vraisemblable direction d'un hôpital public-privé qui conduira à
la mise
sous tutelle des hôpitaux de Fontainebleau, Montereau-Fault-Yonne, et Nemours et
leurs réductions ?
Les restrictions sont
d'autant plus choquantes que le Sud 77 manque de médecins et de spécialistes :
le choix de supprimer à nouveaux des lits amènera nécessairement à la
réduction de l'attractivité du territoire pour les patients et les
praticiens et constitue un cercle vicieux.
La fermeture de la chirurgie et
de l'obstétrique à Nemours ont mis à mal un établissement entier favorisant le taux de fuite.
La fusion destinée à
détruire le secteur public n'est pas acceptable, elle porte atteinte aux
autonomies locales que nous défendons.
3. La lutte
contre la désertification médicale -
L’accès aux soins pour tous
L'attrition programmée des hôpitaux locaux s'accompagne
d'une zone d'insuffisance de couverture médicale.
La réponse actuelle
consiste dans le développement de maisons de santé privées, fortement
subventionnes et rarement dans les zones les plus déficitaires.
Elle est
donc inadaptée.
A. Jugez-vous prioritaire de rassembler dans une
structure publique, à des tarifs accessibles en secteur 1, dans le cadre du
tiers payant,
la médecine générale, des spécialistes et des
paramédicaux ?
B. Estimez-vous alors nécessaire l’implantation de Centres
Publics de Santé (établissement de proximité de consultation avancé des
hôpitaux publics) parallèlement au réseau de médecine
libérale ?
Le programme du Front national de 2012 partage ce constat
: " L’accès de tous à la santé suppose d’abord de garantir un maillage territorial complet de l’offre de soins. Or les territoires ruraux sont
aujourd’hui les laissés pour compte de la santé, ce qui appelle à lutter
contre les déserts médicaux.
Il faut ainsi revivifier les territoires ruraux
par une politique d’aménagement harmonieux du territoire : les services publics
médicaux sont indispensables à l’attractivité d’un territoire et contribuent
à son activité économique. Des centres hospitaliers et médicaux polyvalents
doivent donc y être maintenus, voire créés quand la désertification médicale est
trop avancée".
Les centres publics de
santé (CPS) font appel à des praticiens hospitaliers, gage de garantie du
service de la santé.
Dans les territoires
ruraux, cette solution permet le maintien des habitants et lutte contre la
désertification, tout en garantissant des revenus aux
praticiens.
Dans les zones où la
médecine libérale est représentée notamment en zone urbaine, certaines
spécialités manquent cruellement (ophtalmologie) : un CPS pourrait être
utile en complément, mais non en remplacement de l'offre privé dès lors que
celle-ci est suffisante et abordable.
Le Front national précise
que le secteur libéral a un rôle éminent à jouer dans le cadre de confiance du
lien médecin-patient et de la liberté
de choix. L'Hôpital et ses structures
complémentaires jouent un rôle de garant principal de la continuité du service
public, en cas d'insuffisance ou de cherté du secteur privé. Un équilibre
doit être trouvé, mais toujours dans l'intérêt des patients.
Il convient d'étudier, au
cas par cas, si le secteur libéral est capable de fournir des prestations à un
coût économiquement acceptable pour les usagers. A défaut, un CPS est
justifié. Bien sûr une réflexion sur le financement de la structure est
nécessaire.
4.
Solidarité - les personnes âgées
Interviendrez-vous pour promouvoir le réseau des EHPAD, établissements
publics, dans le Sud 77 afin de
développer les possibilités d’un accueil
digne des personnes âgées quels que soient leurs revenus
Le conseil départemental,
en l'état du droit actuel, a toute qualité peut proposer un schéma
d'organisation des EPHAD (établissement d'hébergement pour personnes âgées
dépendantes) en fonction des besoins territoriaux.
La promotion des EPHAD
pose des problèmes économiques incontestables.
La région doit y
contribuer à son niveau.
Une réflexion d'une
co-production avec les entreprises sociales pour l'habitat (spécialistes du
logement social) et les hôpitaux (spécialiste de la santé gérontologique)
pourrait permettre de résoudre ces questions.
Le problème est cependant
un problème de solidarité national que les départements ne peuvent seuls assurer
au risque d'inégalités inacceptables.
Le chantier est colossal comme le
programme du FN de 2012 le soulignait déjà : "Une cinquième branche du régime général de Sécurité sociale dédiée à la dépendance doit être créée,
consistant à permettre la prise en
charge collective de la dépendance, sans
que le système ne repose sur des mécanismes assurantiels privés.
Cette cinquième branche se
verra confier la responsabilité de l’ensemble des moyens financiers et humains actuellement mis en œuvre par les départements (allocation personnalisée
d’autonomie) et les établissements de santé.
Elle aura pour mission
principale d’améliorer les conditions de prise en charge de la perte d’autonomie
et de l’hébergement en établissement médico-social.
Elle sera également en
charge d’évaluer scientifiquement les besoins liés à la dépendance afin
d’adapter les politiques publiques et les modes de vie et d’organiser la
formation à la gestion de la dépendance. À court terme, le reste à charge
des personnes dépendantes sera diminué pour permettre à tous de vivre dans la
dignité.
Une analyse approfondie des besoins liés à la dépendance dans tous
les domaines (santé et médecine, urbanisme, architecture, ergonomie,
équipements, accès aux services publics, etc.) devra parallèlement être engagée pour être en mesure, à moyen terme, d’adapter les politiques aux
évolutions démographiques.
5.
Démocratie sanitaire
Êtes-vous favorable à la proposition d'États généraux de la
santé dans le Sud 77 composé d’élus locaux, de
représentants des
professionnels et de citoyens à fin de recenser les besoins de santé, de valider
les réponses
apportées à ces besoins sur le territoire du canton et de
contrôler démocratiquement les réponses ?
C'est une idée excellente,
qui complète la réponse précédente.
Alors qu'il existe des comités pour les questions de voisinage, on ne peut laisser tout un pan fondamental de la vie humaine sans transparence ni réelle concertation.
Alors qu'il existe des comités pour les questions de voisinage, on ne peut laisser tout un pan fondamental de la vie humaine sans transparence ni réelle concertation.
Le problème est régional
et national ! Le Front national estime qu'un état des lieux partagé est urgent,
car le citoyen comme les praticiens n'ont pas de vision claire. Par
ailleurs, un plan d'action doit être décliné localement en associant les
élus, les sachants, les usagers, et les associations
compétentes.
Cela permettre également
de mettre en cause les politiques d'abandon et de destruction de la souveraineté en matière de santé publique.
Avec nos plus
cordiales salutations,
Renaud
Persson
Secrétaire
Départemental Adjoint - Responsable FN Seine-et-Marne SUD
Front
National Seine-et-Marne (FN 77), 14 rue Paul Doumer, 77000
MELUN
+33
(0)6 65 86 46 77
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