mardi 16 avril 2013

Yonne républicaine du 16 avril 2013 : Montereau : Visite tendue pour Claude Evin

MONTEREAU-FAULT-YONNE SANTÉ*

Visite tendue pour Claude Evin


Le mardi 16 avril 2013
Photo © Mélanie Marois
Claude Évin, président de l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France, a annoncé une aide de 16,5 millions d’euros à l’hôpital de Montereau (Seine-et-Marne), hier. Et rencontré une quarantaine d’agents, inquiets de la pérennité des services.

Alors que le centre hospitalier de Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne) a lancé un « plan de retour à l’équilibre » et que le personnel s’interroge sur l’avenir de l’établissement, la visite de Claude Évin, président de l’Agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France, était très attendue, hier soir.
L’ex-ministre de la Santé a été accueilli par une soixantaine d’agents hospitaliers qui ont débrayé dès 16 heures. « Cigogne, oui?; pigeon, non », prévenaient les pancartes du personnel de la maternité et du service de néonatalité, fermé en début d’année. D’autres agents évoquaient aussi la fermeture de la réanimation, inaugurée le 18 mars dernier.

« Travailler en complémentarité »
« J’ai donné l’autorisation pour la réanimation cette année, mais c’est vrai qu’il faudra réfléchir à une complémentarité avec l’hôpital de Melun », répond vaguement le président de l’ARS. Alors, fermeture ou pas fermeture?? « La décision n’est pas prise. » Mais la question est sur la table.

« Je ne suis pas venu ici annoncer la mort de cet hôpital. Je suis venu dire qu’il a un avenir, rassure Claude Évin. Il faut qu’il se modernise, mais raisonnablement. Il faut établir une stratégie de groupe hospitalier public du sud Seine-et-Marne. » Hier, il est venu redire au conseil de surveillance de l’hôpital qu’il faut « travailler en complémentarité avec les hôpitaux de Nemours, Fontainebleau et Melun ».

« Les restrictions budgétaires nuisent à la qualité des soins », critique le personnel. « Ce n’est pas pour des questions de moyens, assure le président de l’ARS. C’est une question de démographie médicale. Si vous n’avez pas de médecins, vous n’avez pas d’activité. »

« Dix à quinze personnes vont être redéployées dans d’autres services, qui ne correspondent pas à leur formation ou à leur choix de carrière », exposent les agents de la maternité. « Oui, confirme Alain Slama, directeur de l’hôpital. On a moins de besoin en pédiatrie, plus en gériatrie. Ça correspond aussi à une évolution des besoins dans la prise en charge des patients. »

Du côté des investissements, Claude Évin a annoncé une enveloppe de 16,5 millions d’euros d’aides sur trois ou quatre ans. Elle permettra, entre autres, la rénovation de la maternité dont le lancement des travaux est toujours fixé à fin 2013-début 2014. « Mais nous ne commencerons les investissements qu’une fois que nous aurons rétabli notre équilibre financier », précise Alain Slama. L’objectif est d’y parvenir d’ici la fin de l’année.

Mélanie Marois
melanie.marois@centrefrance.com

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