Montereau-Fault-YonneEncore un an de budget serré pour l'hôpital
À la veille de son départ, Alain Slama, directeur pendant 4 ans, fait le point sur les enjeux et les perspectives pour 2014. Il est remplacé en intérim par Jérémie Sécher.
14/12/2013 à 16:25 par Pierre CHOISNET
Déjà en mars dernier, l’union locale de Montereau et de ses environs de la CGT manifestait justement devant la mairie pour contester les coupes budgétaires, les baisses d’effectifs et la gestion du personnelle. Isabelle Rose, déléguée syndicale du mouvement, dénonçait alors « une politique du chiffre ou l’on demande une rentabilité à l’hôpital. »
Baisse d’activité
« Le déficit cumulé de l’hôpital fin 2012 était de 2,2 millions d’euros », rappelle l’ancien directeur, aujourd’hui magistrat à la cour des comptes, en Normandie. À l’époque, la direction s’était engagée à résorber ce déficit, promettant que les efforts demandés au personnel permettraient à l’hôpital de rentrer dans les clous. Malheureusement, après une année, l’objectif n’a pas été atteint et a été repoussé à la fin 2014. « Il y a deux raisons à cela, précise Alain Slama. Tout d’abord, les réorganisations du personnel ont pris plus de temps que prévu, et l’activité de l’hôpital a baissé en 2013, contrairement à ce qu’avait prévu le ministère de la Santé, entraînant, de facto, une diminution des recettes ». Et d’ajouter : « Actuellement, pour un poste de travail, il nous faut six équivalents en temps plein. Nous souhaitons baisser ce ratio, grâce notamment à la mise en place de journées de 12 heures dans certains services. C’est ce qui nous permet de tourner à deux équipes sur 24 heures, au lieu de trois précédemment ». Autre économie envisagée : le développement de la chirurgie ambulatoire.
Complémentarité
Concernant le changement de direction, dont le poste sera assuré en intérim par Jérémie Sécher, le directeur des centres hospitaliers de Fontainebleau et de Nemours, Alain Slama concède « qu’il s’agit là d’un test pour voir si la direction commune entre les trois établissements peut fonctionner ». Ce choix s’inscrit dans une dynamique contestée par les syndicats et par certains salariés : la mise en complémentarité des quatre hôpitaux du sud de la Seine-et-Marne (Melun, Montereau-Fault-Yonne, Fontainebleau et Nemours). Il plaide : « Il y a des avantages à appliquer une direction commune, et cela ne répond pas à un simple souci d’économie budgétaire. Nous pourrons rendre plus attractif le Sud de département en nous regroupant et ainsi attirer plus facilement les jeunes médecins, comme cela est déjà le cas dans le Nord (regroupement des centres hospitaliers de Meaux, Lagny-sur-Marne et Coulommiers, N. D. L. R.). »
Il semblerait que l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France (ARS), chargé de la mise en œuvre de la politique de santé dans la région, se donne jusqu’à avril pour rendre définitif ou pas cette direction partagée qui inclurait Montereau.
L’IRM est repoussé de six mois
Au sujet de l’installation d’une IRM (Imagerie par résonance magnétique), qui avait été annoncée pour la fin de cette année, l’échéance a été repoussée de six mois. « La mise en place du groupement d’intérêt économique (les quatre hôpitaux du sud Seine-et-Marne qui vont profiter de cet équipement, ainsi que les cabinets de radiologie de Varennes et de Fontainebleau, N. D. L. R.) a pris plus de temps que prévu », confesse Alain Slama, l’ancien directeur de l’hôpital. Mais cette fois-ci, il le promet, « les choses sont en place ». Et d’ajouter : « Nous pouvons maintenant lancer les travaux et commander la machine qui sera livrée en juin prochain. »UHR
De son côté, l’Unité d’hébergement renforcé (UHR), intégré dans l’Unité de soin de longue durée (USLD), est opérationnelle depuis le début du mois de novembre. 400.000 euros d’investissements ont été nécessaires pour cet équipement destiné à accueillir des résidents atteints de la maladie d’Alzheimer. « Le but est de prendre en charge des patients qui déambulent, avec une sécurisation des entrées et des sorties », explique-t-il. En sus, une zone extérieure a même été aménagée pour permettre aux malades de prendre l’air, en toute sécurité.Maternité
Enfin, concernant la maternité de l’hôpital – projet épineux en attente depuis que l’ARS avait stoppé les travaux de construction du pavillon mère-enfant en octobre 2011 – le chantier vient de débuter. Bien qu’étant nettement moins ambitieux que le projet initial, le chantier sera échelonné sur un an. Financés par la subvention de 16,5 millions d’euros de l’ARS, ces travaux visent à « moderniser l’hôtellerie », via notamment l’aménagement de chambres individuelles avec des douches, en même temps que de « moderniser les blocs, afin de les mettre aux normes », et enfin à « regrouper le bloc chirurgical et le bloc obstétrical. »L’ancien directeur promet d’ailleurs qui, si l’idée est différente du projet initial, « ça reviendra au même au final. »
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