L'avenir du service de néonatalogie s'assombrit
|31 mai 2012, 7h00|0
«La fermeture du service de néonatalogie, prévue le 1er août, pourrait entraîner des suppressions de postes et aura un impact sur l'activité de la maternité, de la pédiatrie et donc sur l'avenir de l'hôpital. » Isabelle Rose, déléguée CGT au centre hospitalier de Montereau, ne cache pas son inquiétude et sa colère. Il faut dire que l'agence régionale de santé (ARS) ne souhaitait pas renouveler son autorisation d'ouverture, à partir de ce 1er juin. Mais lundi, Alain Slama, le directeur de l'hôpital, soutenu par Yves Jégo, député-maire PR de Montereau, a finalement obtenu un délai de deux mois, dans le cadre de la réorganisation du réseau de périnatalité du Sud francilien, constitué par les hôpitaux de Montereau, Fontainebleau et d'Evry-Corbeil (Essonne).
Sauf qu'à terme, cette restructuration signifie la quasi-disparition du service accueillant les prématurés. Actuellement, il regroupe 12 personnes, infirmières, aides-soignantes et médecins. Un nouveau coup dur, après l'arrêt du chantier du pôle mère et enfant et son redimensionnement. Actuellement, la maternité permet l'accouchement de 790 enfants par an, dont 130 sont accueillis dans le service de néonatalogie. Parmi ces 130, il y a 60 nourrissons, pesant moins de 2 kg, qui nécessitent des soins plus adaptés et qui peuvent être soignés sur place, grâce à un classement de niveau 2A.
Ce sont ces derniers qui ne seront plus pris en charge par l'hôpital de Montereau. Ces nourrissons seront transférés à la maternité de Fontainebleau, classée un niveau au-dessus, en 2B (soins intensifs). Ceux qui nécessitent notamment des soins en réanimation seront dirigés vers le centre hospitalier d'Evry-Corbeil. Mais Alain Slama précise que « les enfants soignés en urgence à Fontainebleau et Corbeil reviendront ensuite pour des soins normaux à la maternité de Montereau ». Le syndicat CGT s'interroge. « Pourquoi une telle réorganisation? Il faut offrir aux mamans un service de proximité. Là encore, on veut faire des économies sur le dos des usagers de l'hôpital. » Alain Slama tempère. « C'est surtout parce que les hôpitaux ont des problèmes pour embaucher de nouveaux pédiatres. » De son côté, Yves Jégo refuse de baisser les bras : « Vendredi, le conseil de surveillance de l'hôpital s'est prononcé pour le maintien d'un service de néonatalogie. Je vais intervenir auprès du ministère afin que nous puissions conserver cette capacité d'accueil. »
Le Parisien
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