1. L’hôpital de Fontainebleau
A
Fontainebleau, en 10 ans, le personnel a été réduit de 100 personnes (de 1034 à
933) et l'établissement a perdu 15 lits de chirurgie entraînant une réduction
de l'activité chirurgicale de 22,64 %.
Entre
2004 et 2014, le nombre total de lits est passé de 238 à 226 soit et le nombre
de lits en chirurgie de 60 à 45 soit une variation de -15.
Selon le projet 2014-2020 suivant la fusion, on passera
de 226 à 203 soit une variation de -23
et par rapport à 2004, de –35, le nombre de lits en chirurgie de 45 à 30 -15 et par rapport à 2004, de –30 et le
nombre de lits en obstétrique de 34 à 30
-4 et par rapport à 2004, de -40
L'hôpital
de Fontainebleau montre un taux de vétusté déjà fort de 78,22 % en 2000 , monté
à 86,70 % en 2014 - parce que le projet de partenariat public-privé jugé
juridiquement, médicalement et financièrement dangereux, dénoncé même par
l’Agence Régionale de Santé dans une lettre du 6 février 2013, a retardé les
travaux.
Le
projet de rénovation prévoit outre la réduction du nombre de lits, la vente de
bâtiments historiques et la diminution du foncier de près d'un tiers.
A. Considérez-vous que ces
restrictions et retards sont acceptables ?
Il est en effet inacceptable de subir toute baisse d’offre.
Quand nous allons aux urgences nous sentons un personnel dévoué mais démunis.
Actuellement, l’hôpital est taxé sur son effectif. Plus il a de personnel, plus
il est taxé. Un comble !
Si je suis élu, je ferai annuler cette taxe injuste.
B. Agirez-vous pour que cet
établissement puisse conserver son statut public, faire l'objet des travaux de
rénovation qu'il attend et améliorer son recrutement ?
Si je suis élu député, je ferai tout pour que cet établissement
reste public à 100%.
C. Acceptez-vous que son espace
foncier soit amputé au profit d’opérations immobilières privées ?
Tout bâtiment appartenant au public ne doit subir une quelconque
restriction au profit de spéculation immobilière. Cela est immoral. Cela va à
l’encontre de notre idée de prise en charge de la santé des citoyens.
2. Les 3 hôpitaux de Nemours, Montereau et Fontainebleau
En
parallèle de la situation de Fontainebleau, on constate à Nemours, la
fermeture de l'obstétrique, du bloc et des 60 lits de chirurgie. A
Montereau, on relèvera la fermeture de 8 lits en 10 ans ; en janvier 2014,
l’hospitalisation de semaine de chirurgie est passée de 20 lits à 10 lits et la
gynécologie obstétrique de 28 lits à 15 lits . La reconstruction du service
d'obstétrique à Montereau est bloquée par l'agence régionale de santé pour des
raisons budgétaires.
Par
ailleurs, le projet pour 2020 prévoit une réorganisation du moyen séjour (soins
de suite et réadaptation) : la totalité des 29 lits de Fontainebleau seront
supprimés et déplacés à Montereau. C'est une rupture dans la chaîne de soins
qui impliquent que les patients et leurs famille devront être transportés
durant la convalescence...
A. Considérez-vous que la
situation et le projet pour 2020 sont acceptables ?
Il n’est en effet pas acceptable pour tous ces patients d’avoir
à faire des kilomètres pour être soignés. Cela remet en cause l’accès au soin.
Il faut retrouver un accès au soin de proximité.
B. Malgré la fusion-attrition
de ces établissements, agirez-vous pour le renforcement du maillage territorial
hospitalier et médical public dans le Sud Seine-et-Marne, notamment par la
rénovation, le maintien et le développement des hôpitaux de Fontainebleau,
Montereau-Fault-Yonne et Nemours comme sites de plein exercice et non comme
agences n'offrant pas les spécialités de base, et le recrutement de
spécialistes ?
Je garderai un maillage de proximité. Cela implique donc un plan
transport qui va avec. Tout est lié.
C. Tout en étant favorable à
des coopérations inter-hospitalières, considérez-vous normal la création d'un
groupement hospitalier de territoire (GHT) sous la direction d'un hôpital
public-privé à Melun ? Ne conduira-t-elle pas à la mise sous tutelle des
hôpitaux de Fontainebleau, Montereau-Fault-Yonne et Nemours et à leurs
réductions par une centralisation des services à Melun ?
Il y a en effet un danger pour tous ces hôpitaux de proximité de
devoir payer le prix fort pour cet hôpital « hyper marché ». D’autant
qu’il est public-privé. Cela présente des limites de voir des maladies qui
« rapportent » et à contrario des services laissés pour compte. Comme
le veut l’adage, « on socialise les pertes, on privatise les
profits » ! Ce sont les patients et les citoyens les perdants au bout
du compte.
3. La lutte contre la désertification médicale - L’accès aux soins pour tous
L'attrition
programmée des hôpitaux locaux s'accompagne d'une zone d'insuffisance de
couverture médicale. La réponse actuelle consiste dans le développement de
maisons de santé privées, fortement subventionnées , et rarement dans les zones
les plus déficitaires. Elle est donc inadaptée.
A. Jugez-vous prioritaire de
rassembler dans une structure publique, à des tarifs accessibles en secteur 1,
dans le cadre du tiers payant, la médecine générale, des spécialistes et des
paramédicaux ?
J’adhère totalement à l‘idée de créer des centres de santé.
J’habite le quartier des Fougères et depuis la fermeture du cabinet médical, il
n’y a rien eu en remplacement. Il faut aller sur Fontainebleau. Il semble que les
médecins dit de ville sont aussi débordés que ceux des campagnes.
B. Estimez-vous alors nécessaire
l’implantation de Centres Publics de Santé (établissement de proximité de
consultation avancée, avec des praticiens hospitaliers et dépendant des
hôpitaux publics) parallèlement au réseau de médecine libérale ?
Un centre de santé public permettrait de recréer ce lien
de proximité et permettrait de désengorger les urgences hospitalières. Il est à
noter que de nombreuses études montrent des médecins voulant retrouver une vie
de famille et ne plus faire des 70 heures par semaine. Ils veulent pour
beaucoup retrouver une vie dite « normale ». Ces centres de santé
pourrait répondre à cette demande : être moins payé mais avoir des
horaires plus convenable.
De plus, il faut revaloriser la médecine générale. Il y a de
trop nombreux spécialistes car cela est valorisé face à la médecine générale.
Il faut donc en reformer en grand nombre pour renouveler ces médecins
retraités.
4. Solidarité - les personnes âgées
Interviendrez-vous pour
promouvoir le réseau des Etablissements pour l'hébergement des personnes âgées
dépendantes (EHPAD) à direction publique, dans le Sud 77 afin de développer les
possibilités d’un accueil digne des personnes âgées quels que soient leurs
revenus ?
Quand on a travaillé toute sa vie et/ou fondé une famille, il
est inacceptable de finir ses jours dans le dénuement. Il faut avoir une
structure publique ou à défaut, quand il y a possibilité, d’aider les proches à
accueillir ces personnes agées.
5. Démocratie sanitaire
Etes-vous
favorable à la proposition d'Etats généraux de la santé dans le Sud 77 composés
d’élus locaux, de représentants de professionnels, d'associations, et de
citoyens afin de recenser les besoins de santé, de valider les réponses
apportées à ces besoins sur le territoire du canton et de contrôler
démocratiquement les réponses ?
Comme au début de la sécurité sociale, il faut en effet un contrôle
démocratique des structures locales de santé. La santé n’appartient pas aux
professionnels de santé mais aux citoyens.
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