mercredi 3 août 2016
Le Parisien du 3/8/2016 : Les syndicats vent debout contre la fusion des hôpitaux du sud
Ce bouleversement « va tuer l'hôpital de proximité » dans le sud de la Seine-et-Marne, s'alarme Soizick Parenthoine, secrétaire générale de l'union syndicale départementale CGT 77 Santé et action sociale. Le 1er janvier 2017, les hôpitaux de Fontainebleau, Nemours et Montereau-Fault-Yonne fusionneront. Les trois sites du sud du département existeront toujours, mais leur direction sera regroupée et leurs quelque 2 650 employés mutualisés (lire encadré). Un changement que rejettent en bloc la CGT et FO, qui n'ont de cesse d'appeler à son retrait.
Dans un tract qui circule parmi le personnel hospitalier de Nemours, l'intersyndicale fait part de ses inquiétudes face à une « politique liquidatrice de la direction, au nom de l'ARS (NDLR : Agence régionale de santé), qui supprime toujours et encore plus de postes et de lits dans de nombreux services ». Les syndicats évoquent notamment la fermeture de l'Ehpad local le 1er juillet dernier et la réorganisation des services de médecine et d'hôpital de semaine, dont l'unité de traitement de la douleur de renommée régionale. Le 16 août, ces deux services seront regroupés pour ne faire qu'un. « C'est pour faire des économies et cela se traduit par des fermetures de lits et de postes hospitaliers », déplore Stéphanie Faury, secrétaire du syndicat CGT au centre hospitalier de Nemours.
Une réunion a eu lieu en juillet, entre médecins, infirmiers, aide-soignant et direction des ressources humaines. Des infirmiers ont d'ores et déjà fait part de la possibilité d'exercer leur droit de retrait s'ils se sentent en sous-effectifs, pas formés.
Mais de son côté, la direction commune des trois hôpitaux nie la baisse des effectifs. « Nous sommes plutôt clairement dans une logique d'augmentation maîtrisée des effectifs », souligne Benoît Fraslin, directeur du futur établissement fusionné qui se nommera centre hospitalier du Sud Seine-et-Marne. Selon le directeur nommé à la fin de l'été 2014, les effectifs médicaux ont augmenté de 2 % et les paramédicaux de 1 % depuis le début de l'année.
Pour pallier, entre autres, les difficultés de recrutement des établissements, cette nouvelle direction a fait le choix de ne plus gérer des « demi-équipes » mais d'aller plutôt vers des « équipes intersites », comme c'est le cas pour la maternité et la chirurgie. Chirurgiens et obstétriciens assureront ainsi des consultations dans chaque hôpital. L'interprétation des radios, par exemple, ne se fera plus qu'à Fontainebleau. Un changement qui inquiète au plus haut point les syndicats, estimant que les malades n'auront plus accès à des soins proches de chez eux.
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