mercredi 16 octobre 2013

Communiqué de l'intersyndicale du 16 octobre 2013

CGT    FO     SUD

INTERSYNDICALE HOSPITALIERE DU SUD 77

Déclaration des syndicats CGT, FO, SUD 
des Centres Hospitaliers
 FONTAINEBLEAU, MELUN, MONTEREAU, NEMOURS
USD CGTSanté 77 et FO Groupement Départemental 77

16 octobre 2013

La population est tenue à l’écart des restructurations de l’offre de soin pour le sud de notre département. Pourtant les projets en cours auront une incidence sur les possibilités de se soigner.

Jusqu’à maintenant, les hôpitaux de Fontainebleau, Melun, Montereau et Nemours     organisaient chacun leur établissement public pour répondre aux besoins         respectifs de leur population malgré le manque de financement accordé pour notre système de santé. Chaque hôpital avait ce qu’on appelle un projet médical d’établissement.
Aujourd’hui le projet médical regroupe d’une part les 4 hôpitaux mais intègre les activités du secteur privé dans ce que l’ARS appelle « le projet médical de territoire du sud Seine et Marne ».
L’objectif final étant une gestion commune pour les 4 établissements publics du sud. Au passage, le projet, puisque réfléchi avec le secteur privé, verra des transferts d’activités médicales très ciblés du public vers le privé avec à la clé des dépassements d’honoraires pour les populations.

Ce projet de territoire ne répond qu’au seul critère financier imposé par le gouvernement pour réduire les dépenses de santé (à titre indicatif 580 millions d’euros en moins au plan national pour le budget 2014).
Il s’agit de la mise en œuvre de la loi Bachelot sous le gouvernement Sarkozy, dite Loi Hôpital Patients Santé Territoire (HPST) reprise in extenso et appliquée à la lettre par le gouvernement Hollande. Elle ne correspond en rien aux besoins des populations et renforcera les inégalités devant la maladie avec des dépassements d’honoraires outranciers.

Nos organisations syndicales CGT, FO, SUD, dénoncent le projet médical de territoire et demande son retrait immédiat.

Nous proposons une autre alternative à ces orientations pour au contraire offrir à la population, une offre de santé de proximité 100 % publique dans le sud du département.

1.      Le projet devrait d’abord poser le cadre de fond pour assurer une pérennité des services existants dans nos 4 établissements, de continuité des activités médicales avec nos CHU parisiens et favoriser  le recrutement de médecins spécialistes. Pour cela, il faudrait une bonne fois pour toutes, mettre en place « une espèce de décentralisation » de CHU qui pourrait être placé au sud francilien avec des ramifications dans les services de nos 4 établissements (terrains de stages).
Cette proposition permettrait, d’une part, de réduire le gouffre financier du sud francilien prévu avec un surdimensionnement ahurissant et d’autre part, alléger les finances de l’ARS contrainte de subventionner cet établissement. Ces moyens financiers pourraient servir aux investissements dont nous avons besoin en Seine et Marne (maternité de Montereau…).

2.      Chaque établissement doit continuer à avoir son projet médical propre avec sa direction et ses équipes et rester un hôpital de proximité. Bien entendu, avec les moyens financiers pour appliquer ces projets.

3.       Nous ne sommes pas opposés à des collaborations entre équipes médicales publiques d’un ou plusieurs établissements  publics pour maintenir les activités médicales publiques sur le site existant. Ces conditions doivent partir d’un volontariat et être négociées pour sa réalisation (des exemples intéressants existent en France).
Il est regrettable que l’ARS s’oppose souvent à de telles pratiques. Cette position démontre également sa volonté de casse de certains services ou leur transfert dans d’autres établissements (réanimation Montereau, Unité de Soin Continu du CH Nemours,radiologie Nemours/Fontainebleau…).

4.      Nous revendiquons la mise en commun de moyens des 4 établissements publics dans le cadre d’un projet subventionné pour mettre en place une activité de cardiologie
interventionnelle publique. Il est anormal que le privé ait la maîtrise d’œuvre dans ce domaine dans le sud du département.

5.      Nous souhaitons qu’une volonté forte se dégage dans nos établissements publics
pour que les professionnels, particulièrement médicaux, soient de réels acteurs
et force de proposition pour travailler ensemble. Ils doivent refuser les stratégies dictées par l’ARS qui vont de destructions en destructions (voire la démédicalisation progressive, au fil des années, de l’hôpital de Nemours). De plus, ce n’est pas terminé, puisque le transfert de l’Unité de Soin Continu, prévu sur Fontainebleau, aura des fortes conséquences sur l’activité des urgences et de la radiologie. 

6.      Plus aucune activité ne doit être cédée au secteur privé. Il faut revoir les plages horaires concédées à ce secteur dans l’imagerie pour que l’hôpital public puisse jouer
pleinement son rôle. Il est anormal d’attendre 3 ou 4 semaines pour un  rendez-vous de scanner ou tout autre imagerie dans le secteur public et de l’obtenir dans la semaine par les mêmes praticiens dans le secteur privé.
Les mammographies supprimées à l’hôpital de Melun doivent être réintégrées. Il est anormal qu’une femme habitant Melun soit obligée d’aller dans le secteur privé ou s’expatrier à l’hôpital de Fontainebleau ou Montereau pour réaliser cet examen. De plus,
cette situation engendre une surcharge de travail des personnels. 

7.      Les chirurgies et leurs spécialités publiques doivent reprendre pleinement leur place dans nos 4 établissements publics et se développer. Le développement de l’activité ambulatoire ne doit pas se faire au détriment des lits d’hospitalisation complète de chirurgie publique qui tendent à disparaitre dans le sud Seine et Marne.

Sur un plan plus général, nos organisations appellent l’ensemble du personnel et de la population à se saisir de ces quelques propositions pour les amender et construire les projets médicaux dont nous avons réellement besoin.

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