dimanche 28 février 2016
La République du 22/2/2016 : Fusion des hôpitaux : bouée de secours au scénario catastrophe ?
Précisions
… Monique Fournier a révélé des chiffres peu connus …
Merci à elle.
On notera que le CDHPF les avait révélés depuis plusieurs mois.
La presse locale avait été saisie, mais n’avait pas publié information.
Voir : http://collectif-hopital-fontainebleau.blogspot.fr/2015/10/le-cdhpf-demontre-les-dangers-du-projet.html
Immeubles à céder de l'Hôpital
Le CDHPF a dénoncé ce projet de vente.
Voir : http://collectif-hopital-fontainebleau.blogspot.fr/2015/01/janvier-2015-faisons-le-point.html
mercredi 24 février 2016
Communiqué : Une fusion forcée sans vision et sans avenir
COLLECTIF
DE DEFENSE DE L’HOPITAL PUBLIC DE FONTAINEBLEAU
Association loi 1901 n°
W774005224 JORF du 29 décembre 2012, n° 1592
Siège
social : 64, avenue de la Forêt 77210 AVON
Avon, le 17 février
2016.
Communiqué
:
Une
fusion forcée sans vision et sans avenir
Le
Conseil Municipal de Fontainebleau du 15 février 2016 se prononçait sur le
projet de fusion des trois hôpitaux de Fontainebleau, Nemours, et Montereau.
Les membres du Collectif étaient présents compte tenu de la gravité de l'état
de l'offre de santé publique dans le Sud 77.
Le
Maire n'a présenté aucun projet précis et concret, excluant toute visibilité
pour l'avenir. Tout cela laisse l'impression d'une fusion purement
administrative, sans perspective, sans aucune considération médicale et
amélioration du service public. En vérité, cette fusion ne laisse aucun espoir
pour mettre en place des structures qui répondront aux besoins quotidiens de
santé sur notre territoire.
La
défaillance du Maire dans ce débat a laissé une forte impression
d'inquiétude.
C'est
d'autant plus angoissant que les centres hospitaliers publics-privés de Melun et
Evry-Corbeil, intervenant sur un autre bassin de population, ne répondront pas
aux besoins propres du sud 77, auxquels la fusion ne sera pas non plus une
solution.
La
population et le Collectif de Défense étaient en droit d'attendre des élus et du
Président de la Fédération Hospitalière de France des signes forts et efficaces
vis à vis des besoins de santé, alors que les établissements ont souffert depuis
plus de 10 ans d'un retard d'investissement, de moyens et de recrutement. Le
discours de réorganisation purement administrative par une fusion ne pourra
manifestement ni rattraper ce retard, ni construire et développer des hôpitaux
de plein exercice.
Non
contente de ne pas améliorer les choses, la
fusion sera pernicieuse : des diminutions de moyens sont déjà programmées. La
régression continue, couronnée par la fusion. Elle se mesure par la baisse du
nombre de lits, la réduction du personnel, la vente du patrimoine, ce qui
empêchera tout développement futur.
Après
des années de destruction et d'abandon par les élus, cette fusion se propose de
refondre une structure hospitalière nébuleuse
sans consistance à partir de 3 hôpitaux affaiblis.
L'absorption
dans le futur groupement hospitalier de territoire (GHT) nous subordonnera à
l'hôpital privé-public de Melun, dont la logique commerciale vampirisera nos
établissements et risque même de remettre en cause la reconstruction de
Fontainebleau.
Le
Collectif propose de sortir de cette impasse par une forte implication, par
une mobilisation de la population et des élus
au sein d' « Etats-Généraux participatifs de la santé du Sud 77 ». Cette
démarche a pour but d'obtenir les moyens qui ont trop longtemps fait défaut à
nos Hôpitaux.
samedi 20 février 2016
Les présidents de CME de CH dénoncent "les effets destructeurs" des orientations actuelles des GHT
Les présidents de CME de CH dénoncent "les effets destructeurs" des orientations actuelles des GHT
Publié le
18/02/16 - 17h44 - HOSPIMEDIA
La
Conférence nationale des présidents de CME de CH soutient le principe de
création des GHT. Mais alors que le décret relatif à ces derniers est en
concertation, elle dénonce des orientations actuelles qu'elle juge
catastrophiques. Elle exige aussi des garanties, notamment sur la cohérence des
projets médicaux partagés.
Alors
que le décret relatif aux groupements hospitaliers de territoire (GHT) est en
cours de concertation, plusieurs voix s'élèvent contre les modalités
d'application proposées par le Gouvernement. Parmi elles, celle de la Conférence
nationale des présidents des commissions médicales d'établissements (CME) des CH
ne passe pas inaperçue. Et pour cause : son président par intérim (lire
ci-contre) n'est autre que le Dr Frédéric Martineau, corapporteur, chargé par la
ministre des Affaires sociales et de la Santé, de la mission ad
hoc. La conférence publie ce 18 février un communiqué pourtant offensif.
"La
conférence juge que les conditions et les clés de la réussite des GHT ne sont
pas à ce jour réunies", estime les présidents de CME. Ceux-ci craignent par
ailleurs "un
effet destructeur" des orientations actuelles sur la volonté d'ouverture et
de coopération des hospitaliers.
"Des macrostructures connues pour leur inefficience"
Ce n'est donc pas le principe même des GHT qui inquiète la conférence mais bien ses modalités actuelles. Elle revient d'ailleurs sur ce point, en indiquant avoir "constamment apporté son soutien à cette réforme" et notamment revendiqué son caractère obligatoire. Ce qui ne l'empêche pas de constater que "de nombreux signaux convergent de différentes régions pour dénoncer l'orientation de certains découpages déconnectés du caractère nécessairement opérant des GHT et contraires aux parcours de soins des patients". Elle dénonce ainsi des approches "politiques ou expansionnistes" engagées par les ARS ou certains établissements, et qui génèrent "un risque non négligeable de démobilisation ou d'opposition des communautés médicales". Un point de vue récemment partagé par plusieurs syndicats, dont Action praticiens hôpital (AHP, lire ci-contre). La conférence craint pour sa part l'émergence de "macrostructures connues pour leur inefficience et leur méconnaissance des réalités des territoires et des bassins de vie". Et de fait, loin de l'esprit originel des GHT, celui porté par la mission.Des établissements supports capables de fédérer
C'est pour cette raison que la conférence se fait revendicative. Elle exige "des garanties pour que l'intérêt et la cohérence du projet médical partagé, ainsi que la capacité de la gouvernance à le mettre en œuvre soient déterminants pour définir le périmètre des GHT". Les établissements supports doivent selon elle être jugés sur leur capacité à fédérer les professionnels avec une "organisation adaptée et réactive". C'est dans cette optique que la concertation en cours — qui devrait par ailleurs déboucher sur la publication d'un décret dans les jours à venir — "doitaboutir à un cadre réglementaire souple tout en affirmant certains principes essentiels à une gouvernance opérationnelle". Autrement dit, la conférence exige que chaque groupement, dans un cadre légal clairement défini, puisse s'adapter aux réalités des territoires. Pour ce faire, elle souligne le caractère "incontournable" de la participation des praticiens au processus décisionnels. De la même manière, elle prône la création d'une commission médicale de groupement disposant de "prérogatives fortes"."L'adhésion des acteurs médicaux est indispensable"
Autre impératif : "Une politique d'attractivité médicale et de fidélisation doit impérativement accompagner le changement culturel attendu." Un juste dimensionnement des projets médicaux, une réelle reconnaissance de l'exercice territorial et de la pénibilité associée constituent le socle de cette attractivité. La conférence estime que l'adhésion des acteurs en dépend, et elle "est indispensable". Elle avertit même : "La mise en œuvre d'équipes médicales de territoire surdimensionnées, intervenant sur de multiples sites sans aucune cohérence médicale, et pilotées par un responsable éloigné de leur réalitéquotidienne, sera inéluctablement vouée à la catastrophe". Elle conclut : "Cet échec devra alors être assumé par les responsables de la construction de telles structures." Les présidents de CME de CH préviennent ainsi qu'ils seront intransigeants "si besoin", pour que "l'esprit de la loi soit respecté et appliqué sur le terrain".
Clémence
Nayrac
Inscription à :
Articles (Atom)