jeudi 19 avril 2012

Basses manoeuvres et désinformation du maire* de Fontainebleau

31 mars 2012

Basses manœuvres et désinformation

du maire* de Fontainebleau !

     Quelle coïncidence entre la publication précipitée par le maire de Fontainebleau d’une lettre du Ministre de la Santé annonçant la validation du projet d’hôpital public - privé et la manifestation organisée par notre Collectif suivie de la présentation  d’un projet alternatif de réhabilitation de l’hôpital public sur place !

     Quelle constance dans l’utilisation des artifices de communication ! Déjà en 2008, le ministre de l’époque annonçait cette validation ! Et pourtant ce dossier traîne depuis plusieurs années !

     Le 28 mars, nous avons été reçus par le délégué départemental de l’ARS. Celui-ci n’a fait aucune allusion à un hypothétique financement et au « feu vert » donné par le Ministre.   

     Ainsi, en pleine campagne électorale, que promet le Ministre au Président de la FHF (Fédération Hospitalière de France) ?
     Un projet revu à la baisse, c'est-à-dire :
- une diminution du nombre de lits alors que le PLU (Plan local d’urbanisme) prévoit une augmentation sensible de la population,
- une baisse des crédits alloués par l’Etat,
-  un hôpital public - privé,
- un GCS (groupement de coopération sanitaire) avec une polyclinique privée incapable de se restructurer par ses fonds propres.

     Le projet du Bréau ne répond pas aux besoins de la population et n’a aucune logique médicale. Ce projet  répond seulement à la logique de marchandisation de la santé et de spéculation immobilière sur les terrains libérés. Il  n’apporte pas de réponse à la désertification médicale et ne peut qu’aggraver les dépassements d’honoraires.

     Soutenu par plus de 3000 signataires, le Collectif poursuivra son action pour le maintien d’un hôpital public de plein exercice réhabilité sur site.

Le Maire de Fontainebleau est aussi Président de la Fédération Hospitalière de France. A ce titre, il affirme dans une lettre aux parlementaires, le 13 février 2012 son ambition de mettre en place un véritable service public de santé ! Nos concitoyens apprécieront !!

mercredi 18 avril 2012

29 mars 2012 ...réunion publique à Champagne sur Seine



 Des habitants de l'agglomération de Champagne-sur-Seine, des élus municipaux, des représentants de syndicats, des candidats aux élections législatives, PS, Front de Gauche, ont répondu à notre invitation.
        
L'accès aux soins et leurs coûts, la médecine de proximité
sont parmi les préoccupations majeures des Français.

Introduction au débat

Francine Daupias présente notre collectif et rappelle quelques actions :
  • s'opposer au projet d'hôpital public-privé, exiger un hôpital public de plein exercice dans le bassin de santé de Fontainebleau correspondant à l'intérêt général,
  • refuser la machandisation de la santé au profit du secteur privé,
  • poursuivre la collecte des signatures sur notre pétition, déjà 2 500. 
      Francine évoque les deux réunions publiques précédentes à Avon, une manifestation à Fontainebleau suivie d'un rendez-vous avec le Président de la Fédération Hospitalière de France.(voir les pages ci-dessous) 

Deux précisions importantes :
  • la Cour des Comptes, dans un rapport récent, évoque les dérives budgétaires liées à l'implantation de PPP    ( Projet Public Privé) et met en garde l'Etat sur les abus financiers de cette pratique.
  • Selon les textes officiels, le PPP ne se justifie pas pour la réhabilitation de l'hôpital de Fontainebleau : pas d'urgence, l'hôpital actuel fonctionne bien, pas de contraintes budgétaires pour la réhabilitation. 
Dominique Lecerf, délégué du personnel, hôpital de Fontainebleau, syndicat autonome présente l'évolution de la lente dégradation des conditions de travail dans l'établissement, conditions imposées sans concertation par l'administration pour des raisons bufgétaires.

Jean-Michel Meck, médecin à l'hôpital de Fontainebleau, syndicat CGT, analyse le fonctionnement de l'hôpital:
  • un hôpital qui, aujourd'hui, fonctionne bien,
  • un personnel motivé qui contribue à ce bon fonctionnement,
  • des services de haut niveau,
  • des nouveaux locaux inaugurés dernièrement.
Jean-Michel Meck poursuit :
  • des chirurgiens ont quitté l'hôpital, ils n'ont pas été remplacés malgré des candidatures déclarées. La direction ne recherche pas à recruter. Il manque 2 chirurgiens sur 5
  • l'équipe médicale veut toutefois avancer dans le sens de l'intérêt général et de tous les usagers,
  • il faut lutter contre la "balkanisation" des hôpitaux liées à l'attitude de l'administration et à la politique de l'Etat,
  • il faut soulever le problème du numerus closus en ce qui concerne le recrutement des étudiants en médecine,
  • la mutualisation avec le privé doit être remise en cause
Le débat

     De nombreux intervenants dénoncent les suppléments d'honoraires qualifiés de scandaleux, inadmissibles, dessous de table ...
     Sont abordés :
  • le risque de désertification médicale dans le sud du département,
  • l'expression "taux de fuites" utilisée par l'Agence Régionale de Santé 77 pour justifier son plan médical, les patients iraient se faire soigner hors du département, c'est un argument à analyser, s'agit-il de "fuites" de natures techniques ou de confort ?
  • le besoin d'un CHU en Seine et Marne, la mutualisation avec le privé. Cette mutualisation est désavouée par les participants,
  • l'EHPAD de Champagne-sur-Seine : peu d'informations sur un projet qui aurait déjà dû voir le jour.
  •  Lamia Kort, conseillère municipale à 'Avon, après s'être renseignée, informe que ce projet est bloqué au niveau de l'ARS 77.
     L'assemblée est unanime pour exprimer sa vive inquiétude, sa réprobation de la politique de l'ARS 77 représentant le gouvernement dans le département.
         L'assemblée est unanime pour exiger :
  • une vraie politique publique de la santé,
  • au service de tous,
  • sans dépassements d'honoraires
  • de qualité,
  • de proximité, par la création de centres publics de santé.

Jean-Luc Maillot, Front de Gauche, candidat aux élections législatives, 3ème circonscription, évoque la teneur de ses propositions contenues dans la programme "L'humain d'abord".  Ses propositions se veulent une alternative à la casse de la politique publique de santé,  des propositions au service du service public et donc de l'intérêt général.

Patricia Inghelbrecht, PS, candidate aux élections législatives, 3ème circonscription, affirme être en accord avec la présentation et les conclusions du débat.  Patricia évoque ensuite l'utilisation du partenariat public - public entre les hôpitaux du sud du département

Jean-Pierre Boré, membre du collectif, demande que soit précisé ce type de partenariat.
S'agit-il de
  • complémentarité,
  • coopération,
  • mutualisation entre les établissements ?
Chaque terme doit être défini avec les acteurs de la santé avant de se prononcer sur ce type de partenariat.

Conclusion

     L'assemblée se félicite de la tenue de ce débat. Des informations précises ont été données, des pistes de travail et de réformes essentielles se précisent. L'action doit se poursuivre.
     Les participants demandent une information précise de la suite des travaux du collectif et les comptes-rendus des diverses audiences obtenues.

    Rendez-vous est donné à la prochaine manifestation à Fontainebleau,
le 31 mars 2012.

31 mars 2012 ...manifestation à Fontainebleau !



Usagers et personnels médicaux ont affirmé leur volonté
de maintenir un hôpital public de plein exercice
dans le bassin de santé de Fontainebleau.

La santé ne doit pas devenir un acte marchand
soumis aux entreprises  médicales privées.

Il est regrettable que Monsieur Valletoux
Maire de Fontainebleau,
Président de la Communauté de Communes,
Président de la Fédération Hospitalière de France,
n'ait pas cru devoir nous recevoir.
Une demande de rendez-vous lui avait été transmise le 17 mars 2012 !

31 mars 2012 ...réunion publique à Fontainebleau

Présentation du projet alternatif

de réhabilitation de l'hôpital public de

Fontainebleau

sur le site actuel

  De nombreux habitants de l'agglomération de Fontainebleau ont participé au débat qui a suivi la projection du diaporama présentant notre projet alternatif de réhabilitation de l'hôpital public sur le site actuel.

     Nous vous invitons à regarder ce diaporama. Dans le cadre "album photos", à droite de l'écran, cliquer sur "notre projet de réhabilitation".

     Vous pouvez nous adresser un commentaire afin de prolonger le débat. Utiliser la mention "écrire un commentaire".

mardi 17 avril 2012

Remise en cause de l'accès aux soins en Seine et Marne

L'accès aux soins pour tous remis en cause

en Seine et Marne

     Michel Billout, sénateur de Seine-et-Marne, CRC,  à partir des informations fournies par notre collectif, interroge le gouvernement le 17 janvier 2012. (extrait de la lettre du sénateur)

lettre du sénateur Billout, avril 2012



Jean-Michel Meck et Alain Queynet, mandatés par le collectif, ont participé aux travaux de la rencontre organisée par Michel Billout.

vendredi 13 avril 2012

Notre projet alternatif : réhabilitation de l'hôpital public sur place

 Notre collectif présente une hypothèse alternative pour pérenniser, sur le bassin de santé de Fontainebleau, la présence d'un hôpital public de plein exercice.

     Cet établissement doit poursuivre sa mission au service de la population de notre agglomération :

- une médecine de proximité,

- une médecine de qualité,

- une médecine accessible à tous sans dépassement d'honoraire.



     Notre projet est visible sous forme de diaporama


cliquer sur : notre projet de réhabilitation



Déroulement du diaporama :

1 - une analyse critique du projet hôpital - clinique privée au Bréau,

2 - une analyse des réels besoins de la population en matière de santé publique. Le projet du Bréau ne prend pas en compte les prévisions d'augmentation de la population prévue par le Plan Local d'Urbanisme,

3 - projet du Bréau : aucune réelle concertation avec les usagers et les professionnels de la santé,

4 -  notre hypothèse de réhabilitation sur place, son coût,

5 - une analyse des nuisances éventuelles apportées par les travaux dans un site en activité, l'exemple de l'hôpital Necker,

6 - notre hypothèse de réhabilitation sur place : une approche respectueuse des principes du développement durable,

7 - notre hypothèse de réhabilitation sur place : une réduction des coûts,

8 - notre hypothèse de réhabilitation sur place : opposition à toute spéculation immobilière prévisible sur des terrains publics.

jeudi 12 avril 2012

Janvier 2012 ... plus de 2 000 signatures sur notre pétition

Non à "l'hôpital- entreprise" qui se profile !
Non à la plateforme hospitalière publique - privée au Bréau
 Pour une médecine publique de qualité et de proximité !
Pour un hôpital public de plein exercice dans la bassin de santé de Fontainebleau !
 La médecine n'est pas une marchandise ainsi que le réglementent les directives européennes 
L'humain d'abord !

 Janvier 2012, notre pétition recueille plus de 2 000 signatures ! Un véritable mécontentement monte contre le projet initié par l'Agence Régionale de Santé et soutenu par quelques supplétifs locaux élus.

   Notre collectif demande l'application immédiate d'un moratoire afin d'organiser un véritable débat démocratique associant les usagers, les personnels médicaux et l'ARS. Ce débat doit établir les véritables besoins de la médecine publique au service de tous.

17 janvier 2012 : question orale au gouvernement

 Notre collectif a contribué à la rédaction de la question orale posée par Michel Billout, sénateur de Seine-et-Marne, groupe CRC, au cours de la séance publique du 17 janvier 2012.

    On lira avec intérêt la réponse de la Secrétaire d'Etat, réponse imprécise, voire incomplète et la seconde intervention de Michel Billout. Cette intervention rappelle les graves dérives de la situation des hôpitaux publics du sud du département. Elle dénonce le manque de concertation dans la réorganisation des services publics de santé.


Avenir du secteur public de chirurgie
dans le sud de la Seine-et-Marne

Par Michel Billout / 17 janvier 2012

Mme la présidente. La parole est à M. Michel Billout, auteur de la question n° 1490, adressée à Mme la secrétaire d’État auprès du ministre du travail, de l’emploi et de la santé, chargée de la santé.



M. Michel Billout. Madame la secrétaire d’État, je souhaite attirer votre attention sur les incohérences des décisions prises par l’Agence régionale de santé d’Île-de-France concernant le secteur de la chirurgie, notamment dans le sud de la Seine-et-Marne.

À Melun, siège de la préfecture, le bloc chirurgical est fermé la nuit et le week-end depuis plus de trois ans, sur décision de l’Agence régionale de l’hospitalisation. Cette situation contraint le service des urgences à renvoyer les patients vers d’autres établissements ou, pour les cas extrêmes, à traiter les malades au bloc chirurgical de la maternité.

Malgré ces entraves, la chirurgie viscérale de l’hôpital de Melun a, au cours de la même période, augmenté son activité de 15 %, réalisant plus de 2 500 actes opératoires par an.

Ces efforts sont bien mal récompensés puisque, dans le projet de grand hôpital public-privé de Melun qui doit voir le jour en 2015, la chirurgie sera totalement confiée au secteur privé.

À l’hôpital de Fontainebleau, à 25 kilomètres de là, plusieurs chirurgiens ont renforcé l’équipe en 2007 et 2008, après l’arrêt de l’activité chirurgicale à l’hôpital de Nemours. Mais l’accès aux blocs opératoires est difficile par manque de salles d’opération, les moyens en surface et en personnel soignant n’ayant pas été augmentés.

Et, aujourd’hui, l’ARS demande aux chirurgiens de l’hôpital de Fontainebleau de participer aux gardes à Melun, afin d’y permettre la réouverture du bloc chirurgical la nuit. Mais il va de soi que, si les chirurgiens de Fontainebleau se rendent à Melun pour exercer la nuit, ils ne pourront pas assurer le service normal à l’hôpital de Fontainebleau le lendemain matin, réduisant d’autant l’activité de cet établissement.

Enfin, ce type d’organisation n’est pas sécurisé. Le patient opéré dans la nuit à Melun ne sera pas suivi par le même chirurgien, ce qui pose un problème de sécurité pour les patients et de responsabilité pour les praticiens.

Parallèlement, l’hôpital de Fontainebleau est fragilisé par la décision imposée par l’ARS de fermer quinze lits de chirurgie en décembre dernier. Cette fermeture a été « justifiée » par un taux d’occupation prétendument insuffisant, alors même que ces lits servaient de tampon pour le service des urgences et que l’activité chirurgicale a augmenté en 2011. Cela a obligé les équipes à transférer les patients concernés vers d’autres centres et a eu pour effet de supprimer des recettes perçues au titre du séjour, par le biais de la tarification à l’activité.

En résumé, il faut rouvrir la permanence chirurgicale de nuit et de weekend à l’hôpital de Melun, sans que cela se fasse au détriment du fonctionnement de l’hôpital de Fontainebleau, voire de celui de Montereau.

Cette désorganisation de l’activité chirurgicale du secteur public, orchestrée par l’ARS, ne doit-elle pas être rapprochée du projet de disparition totale de ce secteur au seul bénéfice du secteur privé à but lucratif, avec l’ouverture des hôpitaux publics-privés de Melun et Fontainebleau ?

Alors que, selon la Fédération hospitalière de France, les dépassements d’honoraires pour la chirurgie dans le secteur privé à but lucratif ont crû de 6 % chaque année depuis onze ans, soit une augmentation globale de près de 70 %, je souhaiterais connaître les mesures que compte prendre le Gouvernement pour redonner une cohérence à l’activité du secteur public de chirurgie dans le sud de la Seine-et-Marne et garantir l’accès de tous les habitants à une chirurgie de qualité, au tarif du secteur 1 et sans dépassements d’honoraires.

C’est une nécessité absolue à l’heure où nos concitoyens reculent de plus en plus le moment de se faire soigner, au risque de voir s’aggraver leur pathologie, faute d’une prise en charge suffisante par l’assurance maladie.

D’autres solutions que celles qui sont préconisées par l’ARS mériteraient d’être envisagées : je pense à la proposition émanant de la grande majorité des médecins hospitaliers de Fontainebleau d’élaborer un projet médical sur la base d’une offre publique de soins avec les quatre hôpitaux du sud de la Seine-et-Marne. Alors que le département, dont la population augmente de façon constante, est déjà déficitaire en équipements de soins, ce secteur est aujourd’hui largement sous-doté.

Le contre-projet de regroupement des quatre hôpitaux publics en partenariat public de type « communauté hospitalière de territoire », où chaque établissement pourrait garder son identité juridique, sera d’ailleurs proposé à l’ARS le 24 janvier prochain, lors de la venue du délégué départemental de l’agence à Fontainebleau. Madame la secrétaire d’État, soutiendrez-vous cette proposition ?

Mme la présidente. La parole est à Mme la secrétaire d’État.

Mme Nora Berra, secrétaire d’État auprès du ministre du travail, de l’emploi et de la santé, chargée de la santé. Monsieur Billout, le secteur sud de la Seine-et-Marne abrite plus de 550 000 habitants, soit 5 % de la population francilienne sur près de 30 % de la superficie de la région.

Sur ce vaste territoire, l’offre de soins chirurgicale est répartie entre cinq centres hospitaliers publics – ceux de Fontainebleau, Melun, Montereau, Nemours et Provins – et cinq cliniques privées – Saint-Jean et les Fontaines, à Melun, l’Ermitage, à Dammarie-les-Lys, polyclinique de la Forêt, à Fontainebleau, et Saint-Brice, à Provins.

Dans le cadre de la mise en œuvre du schéma régional d’organisation des soins, le SROS, les travaux relatifs à la permanence des soins en établissement de santé ont conduit, au bout de dix-huit mois d’études menées en concertation avec les acteurs concernés, au choix de la candidature commune de Melun-Fontainebleau, avec l’intégration possible des médecins du territoire, qu’ils soient issus du public ou du privé.

Un unique dossier de candidature a été déposé pour le sud de la Seine-et-Marne. Ce sont les centres hospitaliers de Melun et de Fontainebleau eux-mêmes qui, guidés par des impératifs de démographie médicale, ont proposé cette organisation au sein d’un groupement de coopération sanitaire en accord avec les communautés médicales.

Les effectifs actuels de personnels médicaux et paramédicaux ne permettaient pas aux établissements de répondre individuellement dans des conditions satisfaisantes au cahier des charges élaboré en concertation avec les acteurs de terrain.

Actuellement, des praticiens extérieurs à chaque établissement interviennent d’ores et déjà la nuit, sans que la sécurité du patient soit remise en cause.

Parallèlement, l’ARS a demandé aux praticiens des cliniques de Melun de participer au dispositif, de manière que la charge de la permanence des soins en établissement de santé soit plus équitablement partagée entre praticiens du public et praticiens du privé.

Le cahier des charges sur lequel les établissements retenus se sont engagés définit des exigences de qualité de la prise en charge des patients, notamment en favorisant le retour des patients vers l’établissement de leur choix, en garantissant l’accessibilité financière et en dimensionnant les ressources de façon à pouvoir assurer la mission de permanence des soins dans les établissements de santé.

Ce dispositif concerne l’organisation des interventions de nuit en chirurgie orthopédique et viscérale pour les patients qui ne sont pas déjà hospitalisés. Il ne s’agit pas de l’organisation des services de médecine d’urgence, lesquels restent ouverts vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sont disponibles pour accueillir les patients franciliens. De même, ce dispositif ne remet pas en question la continuité des soins en établissement : un patient hospitalisé pourra toujours, en cas de nécessité, bénéficier d’une intervention sur le site où il est pris en charge.

Au cours de l’année 2012, un dispositif d’évaluation permanente de cette organisation sera mis en place afin de permettre les ajustements nécessaires. Une adoption définitive du dispositif est prévue à la fin de 2012, à l’occasion de la publication du SROS.

Mme la présidente. La parole est à M. Michel Billout.

M. Michel Billout. Madame la secrétaire d’État, vous n’avez fait que défendre la position de l’ARS, ce qui ne m’étonne guère.

Je conteste vos affirmations : les informations que j’ai en ma possession montrent que le dispositif n’a pas été décidé en accord avec les communautés médicales des centres hospitaliers de Fontainebleau ou de Melun. D’ailleurs, à Fontainebleau, les médecins ont vivement dénoncé une telle organisation.

Vous n’avez pas répondu sur le fond de ma question. Ces nouvelles dispositions, qui ont été, à mon sens, prises de façon très peu concertée, contrairement à ce que vous prétendez, ont pour unique objectif la déstructuration du secteur public de chirurgie.

Vous m’aviez apporté le même type de réponse lorsque je vous avais interrogée, voilà un an, sur l’avenir de la radiothérapie publique en Seine-et-Marne. Depuis, toutes les dispositions qui ont été prises vont dans le même sens : la disparition du service public de radiothérapie. En ce qui concerne la chirurgie, l’évolution sera la même !

Madame la secrétaire d’État, j’ai exposé la situation du sud de la Seine-et-Marne, mais, depuis le dépôt de ma question, l’ARS – qui n’est pas à court de bonnes idées ! – a décidé d’organiser la permanence chirurgicale de nuit dans le nord du département tantôt à Meaux, tantôt à Lagny, ce qui n’a pas manqué de produire de graves effets sur l’organisation du service de chirurgie et du service des urgences. Le service des urgences de l’hôpital de Lagny est d’ailleurs en grève depuis le 15 décembre pour protester contre cette décision.

Je regrette profondément que la communauté médicale ait été si peu consultée, alors que ces dispositions ne peuvent que nuire à l’organisation du service public de santé.

La majorité sénatoriale soutient notre demande de moratoire

Invité par Michel Billout, sénateur de Seine-et-Marne,
le collectif de défense de l'hôpital public de Fontainebleau
a participé à cette réunion de travail  

Casse de l'Hôpital : ne pas faire silence !

A sa demande, le collectif a été reçu par divers responsables nationaux en charge de la politique de la santé.


- A l'occasion de la présence du ministre de la santé à l'hôpital de Fontainebleau, nous avons eu une réunion de travail avec des membres de son cabinet en présence du délégué départemental de l'ARS et du directeur de l'hôpital.
- Au cours de la visite à l'hôpital de Madame Touraine, député, membre de la commission des affaires sociales, une rencontre a été organisée avec le collectif. 

     Nous avons insisté sur la légitimité de notre démarche fondée sur le travail d’écoute et de dialogue avec la population depuis des mois, l’accueil de plus en plus ouvert et compréhensif de notre action.
      Nous avons rappelé la longue filiation dans laquelle s’inscrit notre combat : la tradition française d’un hôpital pour tous, continuée et enrichie, après la seconde guerre mondiale, par le Conseil National de la Résistance.
     Nous avons rappelé que les valeurs du service public sont au centre de notre action : nous défendons l’hôpital public dont les missions, le financement, le fonctionnement doivent se distinguer complètement des services privés particuliers.

     Notre volonté de faire la différence entre des déclarations générales sur les valeurs du service public et la défense réelle de ces valeurs par une politique respectueuse de ses missions nous a amenés à rappeler le contenu du  rapport de la Cour des Comptes de septembre 2011. Celui-ci met en évidence que, dans les Partenariat Public Privé, PPP, le public est toujours spolié. Ainsi, les millions d’euros d’argent public destinés à la polyclinique et à la mise en place du projet de Groupement de Coopération Sanitaire Privé, GCS, portent atteinte au secteur public.

      Nous avons également réclamé une plus grande démocratie dans ce type de prise de décisions : la population et le personnel de l’hôpital doivent être associés, dès lors qu’il s’agit de travailler sur le devenir d’un service public aussi important pour la société.
     Nous avons souligné que le démontage progressif de la structure hospitalière actuelle démoralise les équipes soignantes car il casse un outil de travail rendu moins efficace.
     Nous avons affirmé que la reconstruction de l’hôpital sans la polyclinique, avec le maintien de tous les services, permettra d’en finir avec les honteux dépassements d’honoraires de cette clinique.

     Nos interlocuteurs ont pris note de nos exigence et remarques.
     Nous attendons que celles-ci soient prises en compte dans les décisions futures.
   Nous ne manquerons pas d'informer les nombreuses personnes qui accompagnent notre démarche de l'évolution de l'ensemble de ces dossiers.

Casse de l'hôpital ! NE PAS FAIRE SILENCE !

mars 2012 ... plus de 3 000 signatures sur notre pétition !

    Notre démarche est fondée sur le travail d’écoute et de dialogue avec la population depuis des mois.

    Nous nous félicitons de  l’accueil de plus en plus ouvert et compréhensif de notre action.

Le futur hôpital public - privé du Bréau,
projet de l'ARS et du maire de Fontainebleau, président de la Fédération Hospitalière de France

     Nous sommes plus de 3 000 à refuser "l'hôpital - entreprise" qui se profile. Nous exigeons le maintien et le développement d'un hôpital public de qualité et un grand service public de la Santé qui seuls sont compatibles avec le serment d'Hippocrate et les principes fondateurs de notre république, en permettant un égal accès aux soins pour tous.

jeudi 5 avril 2012

Pour une médecine accessible à tous !

   Nous refusons l'hôpital entreprise qui se profile.

Nous exigeons
le maintien et le développement d'un hôpital public de qualité,
  un grand service public de santé
  compatibles
avec le serment d'Hippocrate
et les principes fondateurs de la République.

L'accès aux soins doit être égal pour tous

Partenariat public - privé : les raisons de s'opposer !

Fusion l'hôpital public de Fontainebleau avec la clinique :
LES RAISONS DE S'OPPOSER

Le scandale de l'hôpital d'Evry-Corbeil montre que le personnel et la population ont tout à redouter des «partenariats» publics-privés !

Le centre hospitalier de l'Essonne est sommé de réaliser encore 2 millions d'économies sur les dépenses des personnels d'ici fin 2011. La mise en service du nouveau centre clinique-hôpital était initialement prévue pour mai 2011, puis pour septembre. Aujourd’hui on parle de janvier 2012. Mais rien n'est sûr.

Le projet de partenariat public-privé (PPP) est au cœur d'un imbroglio juridique et financier sans fin. Et la facture s'alourdit : le loyer initialement prévu de 30 millions d'euros par an en 2006 atteint aujourd'hui 43 millions. Il semblerait bien que le personnel doive en payer les conséquences. L'ARS compte en effet imposer au centre hospitalier, dans le cadre du budget 2011 qui fait état d'un déficit de 19 millions d'euros, plus de 2 millions d'économies supplémentaires sur les dépenses de personnel. C'est-à-dire faire peser sur le personnel des choix qu'il n'a pas pu refuser... puisqu'il n'a pas été consulté.

Car ce plan d'économie se traduira par l'arrêt des recrutements, la remise en cause du processus de titularisation des contractuels, le non-renouvellement des CDD et la baisse du nombre de lits. Une centaine d'emplois sont ainsi menacés. Depuis deux ans déjà, l'ensemble du personnel est soumis à un sévère plan d’austérité : remplacement des absents par les heures supplémentaires et le renoncement aux jours de congés posés. Les crédits d'heures explosent. Suppression de la chirurgie et de la radiothérapie – qui étaient pourtant le seul service public de l'Essonne. Etc.

En réalité, ce PPP (partenariat public-privé), comme tous les autres, vise à étrangler le service public au profit d'intérêts privés. Le centre hospitalier paye – en plus de ses charges habituelles – un loyer à la société privée Eiffage pour un hôpital vide. Addition qui, au final, sera encore payée par les patients et par le personnel.

Mais à Evry-Corbeil seuls les murs sont concernés.
A Fontainebleau, le projet implique aussi la mutualisation des services !

Dans ce projet de fusion, les activités les plus rentables (comme l'ophtalmologie, la chirurgie, l'ORL...) seront très majoritairement réservées à la partie clinique. Les activités peu rentables (maternité, médecine interne, cancérologie...) seront dans la partie hôpital. Cela se traduira donc par une baisse de l'offre de soin dans le secteur public au bénéfice de la clinique.

La «T2A» obligera la partie hôpital à faire des bénéfices comme la partie clinique. Mais l’hôpital public a des missions que n'a pas une clinique privée : obligation d'accueil sans aucune discrimination, permanence des soins, formation des personnels... D'autre part, les autorités de tutelle reverront à la baisse la valeur de chaque acte, ce qui condamne l'établissement public à être toujours en déficit, même lorsqu'il augmentera son activité. Ne pouvant atteindre ces objectifs de rentabilité, la partie hôpital verra fatalement diminuer son financement, ce qui entraînera une baisse de l’efficacité et de la qualité de ses services.

La «mutualisation» de certaines activités introduira une concurrence dans certains secteurs médicaux-techniques (laboratoires, radiologie) alors que les moyens alloués et les obligations de chacun seront bien différentiés. Il faut se souvenir que les GCS (Groupement de Coopération Sanitaire) se sont vu confier toutes les possibilités juridiques d'une gestion privée, y compris des services publics s'y attachant.

Une grande communication a lieu sur les déficits de l'hôpital. Mais qu'en est-il de l'état financier de la polyclinique ? La plateforme du Bréau ne sera t-elle pas aussi la bouée de survie de la clinique sur le dos des contribuables ?
Quelles conséquences cette fusion aura t-elle
sur les conditions de travail au sein de l'hôpital ?

Le projet étant entouré d'un certain secret, il n'est pas facile d'y voir clair. Mais un rapide point sur la situation actuelle à l'hôpital nous éclaire un peu sur ce qui attend le personnel et les patients.

Ces dernières années, la gestion de l'hôpital s'est faite au détriment des conditions de travail des personnels et au détriment de la qualité des services. Les effectifs du personnel ont été revus à la baisse. Les conditions de travail et la précarisation des statuts ont rendu les postes de l'établissement peu attractif et il rencontre à présent des difficultés pour recruter.

Le directeur de l'hôpital envisage l'organisation en 12h pour l'ensemble des services pour palier le manque d'effectif. Un «sondage» a été adressé au personnel du pôle mère-enfant après un an de fonctionnement en 12h : parodie de consultation une fois que les décisions ont été prises. Si les 12h peuvent satisfaire les personnels qui souhaitent concentrer leur temps de repos, la charge de travail étant très lourde, tout le monde pourra t-il tenir ? Certains personnels ne sont-ils pas déjà extrêmement sollicités ? Autre mesure pour compenser les baisses d'effectif : le fonctionnement par «pôles». Le personnel ne sera plus affecté à un service mais sur plusieurs et «tournera» selon les besoins (arrêt maladie, congé maternité, etc.). Il en découlera un évident manque de spécialisation dans chaque pôle. Aucune formation sérieuse n'est prévue lors d'un changement de pôle. Une infirmière affectée depuis plusieurs années en chirurgie peut-elle être instantanément efficace en réanimation ? Cela n'est pas sérieux.

Parmi ceux qui concoctent aujourd'hui le projet de fusion avec la clinique, il y a ceux qui (dès)organisent le travail actuellement sur l'hôpital... Aucune information ne filtre sur la façon dont le personnel travaillera avec le privé. Quelle collaboration ? Actuellement, en cas d’urgence ou de gros problème dans un service, une  entraide ponctuelle s'organise ; cela pourrait-il toujours être le cas avec le personnel du privé ? Quelle conséquence pour les patients si il n’y a plus d’entraide entre les services ?

Cette fusion apportera t-elle plus de démocratie
dans le fonctionnement de l'hôpital ?

La façon dont se passent les choses apporte une réponse. La mise en place de ce projet a été progressive et sournoise. En 2004, il n'était pas question de «fusion» mais de  «rapprochement»avec la clinique. Des votes successifs de la CME «sans engagement particulier» obtenaient des«avis favorables» pour étudier une «faisabilité de rapprochement». Les médecins ont été inquiétés par  le discours de la direction expliquant qu'il n'y avait pas d'alternative et que refuser une telle «opportunité» revenait à «se faire bouffer tout cru». Ainsi, de proche en proche, un projet de fusion a été imposé qui affaiblira l’hôpital public et l'accès aux soins pour tous.

Une majorité contre ce projet s'est exprimée lors d'un vote à la CTE. A la CME le vote a donné1/3 contre et 2/3 favorables. Mais aucune discussion n'a été organisée dans les services. Tout au plus le personnel a t-il été convié à se prononcer (à main levée) sur l'emplacement choisi pour le futur site... La plupart des réunions organisées à son intention l'ont été pour l'informer de ce qui avait déjà été décidé. Le personnel a été écarté des négociations avec la clinique tout comme les médecins opposés au projet. Un
 «comité de pilotage» (COPIL) très restreint s'en charge. Selon une logique opaque, chaque partie cède des pans de son activité ou accepte de«mutualiser les moyens» en les soumettant à des critères de gestion privée (GCS). Chaque partie engage donc son propre personnel selon ses intérêts ; l’hôpital a ainsi réduit son budget en personnel titulaire...

Ce projet se met en place dans l'opacité et sans processus démocratique.
Les informations sont données au compte-goutte.
Ni la population du bassin de santé ni le personnel de l'hôpital n'ont été consultés. Pourquoi ?
Que craignent les promoteurs  de ce projet ?
Dans ces conditions, a t-on la moindre raison d'avoir confiance ?
Car finalement, a qui profitera réellement cette fusion ?