mardi 27 février 2018

Le Parisien du 27 février 2018 : Melun : ils défendent le secteur public du futur Santépôle

Melun : ils défendent le secteur public du futur Santépôle
>Île-de-France & Oise>Seine-et-Marne|Sophie Bordier| 27 février 2018, 19h22 |0

Melun, 27 février. Une cinquantaine de manifestants issus du personnel soignant de l’hôpital de Melun se sont réunis pour faire part de leur inquiétude. LP/Sophie Bordier
La candidature du groupe privé Saint-Gatien au rachat des cliniques Saint-Jean-l’Ermitage bouleverserait les équilibres selon ses opposants, médecins inclus.
Impossible de manquer la manifestation organisée ce mardi après-midi, devant le futur Santépôle de Melun-Sénart, au nord de la ville-préfecture. A l’appel de l’intersyndicale CGT-Sud-FO et CFDT, une cinquantaine d’agents de l’hôpital de Melun (dit Groupement hospitalier sud Ile-de-France) ont distribué des tracts pour exprimer leur refus du rachat du groupe Saint-Jean l’Ermitage (CSJE) par le groupe privé Saint-Gatien. Malgré le froid et la neige, personnel soignant et médecins hospitaliers ont fait front commun dans ce combat.

Saint-Gatien est l’un des deux candidats à la reprise du CSJE placé en redressement judiciaire début janvier. Le second est l’hôpital melunais, via un groupement de coopération sanitaire.

Selon les manifestants, le premier groupe « bouleversera » le projet et la répartition de l’offre de soins entre public et privé dans le Santépôle. Saint-Gatien veut transférer sur le site de Santépôle la clinique des Fontaines de Melun et la Polyclinique de la Forêt de Fontainebleau, en les fusionnant avec Saint-Jean-l’Ermitage.

« Si Saint-Gatien ajoute dix salles de bloc opératoire, la quasi-totalité basculera dans le privé. Cela remet en question la viabilité de la chirurgie publique, celle des anesthésistes, etc. », dénoncent des médecins. Pour les syndicats, « la chirurgie, la pneumologie, la diabétologie, la cardiologie, le laboratoire, la restauration sont en danger ».

Le 5 mars, une audience au tribunal de commerce d’Évry (Essonne) fera le point sur les offres de reprise. À ce jour, les conditions suspensives ne sont pas réunies pour que les offres soient acceptées. L’accord de l’hôpital pour l’extension de la convention d’occupation du site est notamment nécessaire. Le 16 février, le conseil de surveillance a rendu un avis défavorable à l’unanimité.

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Melun, ce mardi. Parmi les manifestants, le Dr Laurent Tsakiris, chef du pôle médecine, la Dr Serbource-Goguel, médecin réanimateur et Alice Nahoaniko, gastro-entérologue à l’hôpital. LP/Sophie Bordier

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